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« Un petit boulot » : Noir c'est noir dans les Hauts de France

Publié le 31 août 2016 par Toulouseweb
 

« Un petit boulot » : Noir c’est noir dans les Hauts de France


Dans les Hauts de France ou en Belgique, en fait, tant il est vrai que cette coproduction franco-belge se moque complètement de la frontière, puisque le paysage de désolation urbaine montré dans ce film vaut aussi bien pour le Nord-Pas de Calais que pour la Wallonie. Mais notre propos n’est pas aujourd’hui de faire un cours de géo, mais de faire un papier sur « Un petit boulot », le dernier film de Pascal Chaumeil (dernier dans tous les sens du terme, car ce réal est décédé quelques semaines après la fin du tournage de ce film).
Dans « un petit boulot », nous sommes dans la noirceur, vu l’environnement géographique, mais aussi parce que nous sommes dans une sorte de polar glauque, dans lequel s’ébattent des gens dont l’avenir est complètement bouché. Ce n’est pas un hasard si l’on y croise des gens comme Gustave Kervern, qui apporte une petite touche « Groland », tirant le film vers l’absurde. Nous ne sommes pas loin d’un univers comme celui de « Mammuth », dans lequel évoluait un Gérard Depardieu qui sillonnait la France en moto, il y a quelques années... Mais je vous entends vous impatienter : quel est le scénario du film, de quoi ça parle ? J’y viens... Au chômage depuis la fermeture de son usine, Jacques (Romain Duris) est embauché par Gardot (Michel Blanc, excellent, et par ailleurs auteur de l’adaptation et des dialogues du film) qui, connaissant sa situation, lui propose un sympathique boulot de tueur à gages. Un boulot qu’il accomplira fort bien.

Nous pourrions être chez Michel Audiard, de par une certaine verdeur des dialogues, par le comique de certaines situations, mais le film tire plutôt vers le cinéma de Ken Loach... c’est-à-dire un cinéma dans lequel on ne se permet pas de rigoler. Et c’est un peu sa faiblesse, parce que, visiblement, le réalisateur a hésité à forcer le trait, parfois, à aller au bout de sa logique, ce qu’avaient fait il y a longtemps des réalisateurs comme Bernard Blier dans « buffet froid » ou « les valseuses ».Par contre, Pascal Chaumeil et Michel Blanc ont, quand même, crânement assumé le fait de faire un film complètement amoral, dans lequel, à la fin, les méchants ne sont pas punis! Ah, madame Dugommeau, nous vivons dans une drôle d’époque...
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