Dead of Summer // Saison 1. Episodes 7 à 10.
BILAN
J’ai toujours eu une certaine forme de sympathie pour les plaisirs coupables estivaux. Les créateurs de Once Upon a Time se sont dit que ce serait une très bonne idée que de faire une série d’horreur afin de surfer sur une (fausse) vague actuelle. Le plus gros problème de Dead of Summer est d’avoir voulu mélanger trop de choses en même temps et du coup, la série ne ressemble plus à rien. On ne sait pas sur c’est un film de possession, d’esprits, un slasher, etc. Il y a des tas de références qui sont balancées en pleine figure du téléspectateur sauf que la cohérence ce n’est pas le fort de Dead of Summer. La série délivre ici 4 derniers épisodes loin d’être palpitants. On se retrouve alors avec tous les poncifs d’un genre qui n’avait réellement pas besoin de cette série pour avoir encore plus mal qu’il ne semble déjà avoir actuellement. Le problème ici c’est que l’on nous a vendu Dead of Summer comme une sorte de nouveau Vendredi 12 mixé avec Pretty Little Liars et vous savez quoi, il n’y a rien de ce film et de cette série dans Dead of Summer. Rien du tout. Les mystères manquent d’intérêt et ne savent jamais vraiment éclore. Même le final, sensé être le point culminant de la série, n’arrive pas à surprendre.
Tout avance de façon uniforme avec tous les poncifs du genre. Dead of Summer tire donc rapidement en longueur et ces derniers épisodes sont parfaitement symbolique des problèmes qu’a connu la série tout au long de la saison : pas assez de morts, pas assez de surprises. Rien de neuf en somme. Adam Horowitz, a décidé de rameuter les gens de Once Upon a Time. L’année durant laquelle se déroule Dead of Summer était parfaite pour donner quelque chose de vivant. 1989 aurait pu être l’année des grosses références aux slashers des années 80 mais rien. Le côté gore de la série est rapidement éludé au profit d’intrigues amoureuses à l’eau de rose, comme si Freeform n’arrivait pas à se détacher du modèle de ABC Family. La chaîne aurait pu faire une série plus fun, plus osée, avec des séquences qui marquent le téléspectateur mais non, rien de tout cela ne se passe. Les derniers épisodes sont bourrés de choses idiotes qui donnent l’impression de nager entre un mauvais Direct to DVD et une mauvaise série de Freeform (ex ABC Family). Mais la série est fainéante et du coup elle ne prend aucun risque. Elle s’amuse de ses propres conneries en ne faisant rien de véritablement neuf avec le téléspectateur qui était en quête (probablement) d’une nouvelle série d’horreur.
Je savais pertinemment que Dead of Summer n’allait pas être une bonne série d’horreur mais j’avais bon espoir que cela soit mauvais pour passer un bon moment. Dans ces 4 épisodes, les révélations manquent et son donnée au compte goutte. Une fois que l’on comprend tout à la fin de la saison, Dead of Summer entame alors un périple compliqué et rapidement incompréhensible pour le téléspectateur. Les bêtises de la série vont aussi avec la mise en scène, toujours aussi laide. J’ai l’impression que Dead of Summer ne sait pas du tout ce qu’il faut pour faire une bonne série d’horreur. J’aurais préféré à la limite qu’elle assume son côté kitch et ses âneries mais elle ne fait rien de tout ça non plus. On se contente alors de séquences flashbacks qui tentent de donner suffisamment d’informations sur les personnages mais il ne se passe rien non plus. Finalement, Dead of Summer est un ratage sur toute la longue, bourré d’idées mais toujours mal exploitée. Il y a à quelques moments des séquences funs qui permettent au téléspectateur de rigoler un bon coup et de se dire qu’il n’a peut-être pas totalement perdu son temps là devant. Elizabeth Mitchell, la gérante du camp, est au milieu de tout cela et la pauvre est parfois plus mauvaise que le casting de jeunes inconnus.
Je regrette des séries plus ambitieuses (mais ratées) comme Eye Candy sur MTV par exemple qui surfait sur le succès de Pretty Little Liars et arrivait par moment à comprendre le phénomène. Dead of Summer n’a juste pas compris la mode des séries d’horreur et rien n’a voulu l’arrêter : à l’issue de la saison, la série tente de lancer des pistes pour une saison 2 que Freeform n’a pas encore commandé mais commandera probablement. En espérant que cela se déroule 10 ans après avec un casting totalement renouvelé et de nouvelles intrigues différentes sur des personnages moins ridicules que tout ce que l’on a eu ici. Surtout que le point de départ, certes bancal, avait des atouts, mais Dead of Summer ne fait jamais aucun effort.
Note : 3/10. En bref, un final qui symbolise parfaitement les problèmes de la série jusqu’au bout.