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Romain Serveaux, triathlète de l’extrême

Publié le 02 septembre 2016 par Playeur.co @playeurco

Chers lecteurs, votre blog playeur.co vous donne aujourd’hui rendez-vous avec un sportif de l’extrême. Amis joggeurs(ses), amis nageurs(ses), amis cyclistes, accrochez-vous. Romain Serveaux pratique l’ironman et s’est récemment qualifié pour l’épreuve d’Hawai, les championnats du monde de la discipline. Pas une petite performance. 

Romain, peux-tu te présenter en quelques lignes aux lecteurs du blog ?

J’ai 31 ans, je suis papa de deux enfants de 5 ans. Pompier professionnel dans la vie active, je suis également triathlète amateur.

Comment en es-tu venu à la pratique de l’ironman? Y’a-t-il de paliers sportifs à franchir avant d’imaginer s’aligner sur ce type d’épreuve ?

J’ai découvert le triathlon en 2007 par le biais d’amis. Je n’avais jusqu’alors connu que les sports collectifs et le triathlon se présentait comme un challenge. J’ai commencé par des distances courtes avec comme objectif de rallier l’arrivée. Puis, petit à petit, je me suis pris au jeu et je participe désormais à des half ironman. En 2011 avec la naissance de mes enfants, je me suis exclusivement consacré à la course à pied (Cela demande beaucoup moins de temps). Ce n’est qu’en 2015, pour mes 30 ans, que je décide de reprendre le Triathlon et me lancer sur cette distance mythique de l’Ironman.

Comment s’organise une semaine type d’entraînement ?

Une semaine type est organisée autour des trois disciplines :

Environ 3 séances de natation ;
Entre 300 à 500 km de vélo ;
Entre 60 à 90km de course a pied ;

Et 2 séances de renforcement musculaire en bonus ! Cela représente environ 25h d’entraînement par semaine. Ce qui peut varier à la baisse ou à la hausse en fonction de semaines spécifiques.

Tu a récemment brillé à l’occasion de l’Ironman de Francfort, les championnats d’Europe de la discipline. Cette prestation te qualifie pour Hawaï. Peux tu revenir en quelques lignes sur cette performance ?

En 2015, j’étais passé à quelques secondes de la qualification alors cette année, j’ai mis les bouches et double à l’entraînement pour ne pas passer a côté de ma chance.

Lors de la course, je fais une très bonne natation pour mon niveau (57’30 pour 3800m) et je débute le vélo avec quelques minutes d’avance sur mes objectifs. Après une moitié de parcours vélo où je suis très bien, je marque le pas sur les 90 derniers km. Je boucle les 180 km en 4h54. Je m’élance enfin sur le marathon avec des jambes de feu et je sais que si je veux avoir mon billet pour Hawaï, il me faut courir vite. Je termine mon marathon tout près des meilleurs professionnels en 2h54 pour un temps global de 8h51.

Nage, cyclisme et marathon. Dans laquelle de ces disciplines tu es le plus à l’aise? Où est ta marge de progression ?

La natation est toute une question de technique. Ayant débuté très tard, je ne serai jamais un gros nageur. Mon point fort est la course à pied car une grosse part de cette épreuve qui arrive en dernier, se joue dans la tête. J’arrive a bien enchainer après le vélo et je rivalise avec les professionnel dans cette discipline.

Ma plus grosse marge de progression, c’est sur le vélo. Il s’agit de la discipline la plus longue et celle où je perds le plus de temps vis à vis des meilleurs.

À quelques semaines de l’Ironman d’Hawai, peux-tu nous dire comment tu es physiquement. Sur quoi se focalise ta préparation ?

Tout d’abord, j’ai plutôt bien récupéré de Francfort. Je suis reparti sur un cycle d’entraînement. J’ai notamment beaucoup travaillé pour gagner en puissance sur le vélo.

Quels objectifs te fixes-tu au milieu de tous ces cracks de la discipline ?

Il faut savoir rester à sa place, il s agit de ma première participation à Hawaï et cette course réunie tous les plus grands spécialistes de la discipline.

Mon 1er objectif est de ne pas avoir de regret. Ensuite, j’aimerais faire honneur aux sponsors et aux gens qui me soutiennent quotidiennement dans cette belle aventure. J’en profite d’ailleurs pour les remercier ici : le magasin Nature Running du Puy-en-Velay, Compex France, Hoka France, Oxsitis, StormBicycle. Je pense également au mécénat d’entreprises (Immo Wurtz, Boulangerie du Pont de Pierre à Charlieu) ainsi qu’à tous mes proches et amis.

Au niveau de la performance, mon objectif reste secret 🙂

Difficile d’imaginer d’autres exploits sportifs quand on pratique déjà l’ironman. As tu quelques idées en tête? 

Pour l’instant, je prends beaucoup de plaisir lors de ces courses alors je ne compte pas m’arrêter demain… lol

Pourquoi ne pas imaginer me lancer un jour sur une course comme le marathon des sables ou autres… Mais avant tout profiter de ma femme, mes enfants, mes amis car tous ces résultats demandent hélas de gros sacrifices. 

En bon sportif malheureusement peu médiatisé, comme nous avons l’habitude de les mettre en visibilité sur le blog, Romain a décidé de demander un petit coup de pouce financier aux amis. Pour retrouver le lien de la cagnotte et lui permettre d’aller siroter des punch coco et surfer sur les baleines à Hawaï, c’est par là !

Le Sauvage

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