Sur la carte-postale polaroïd de mon enfance
le pont-barrière sur la Loireau péage qui prit l'eau
n'y figure pas;
pas plus d'ailleurs que le géant des promenades en bateau,
puisque la cale n'existait pas non plus,
ni les voyages de masse sur l'eau.
La Loire et je l'en remercierai jamais assez,
était déjà làpour moi
petit garçon la traversant sur un bac d'aventure.
pour aller de l'autre côté
où l'on allait rarement
et suffisamment pour que ce fut à chaque fois un évènement,
maman
toi qui nous emmenait dans des cavalcades de branches de mimosa, plein les bras
et des pique-nique sur la plage
à contempler: Chez-nous en face,
puisque l'on était encore une fois
passé à l'étranger parfumé.
Le matériel de pêche s'est modernisé,
mais
je reste sur le cul,
aux premières marches de l'escalier,
à appâter la nasse
et voguer mon jeudi après-midi
du bout de la jetée.