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Lettre à Messieurs Littré, Larousse, Robert, et Consorts;)

Publié le 19 juin 2008 par Princesse101

Messieurs, je suis au regret de vous annoncer que certains mots de notre belle langue ne peuvent souffrir de définition.

En effet, après maintes réflexions, expériences et analyses, j'en suis arrivée à la conclusion que certains mots restent à tout jamais des conceptions subjectives, et de ce fait, ne peuvent s'emprisonner dans des définitions, pour la simple et bonne raison qu'il n'existe pas de définition commune, acceptable et convenue par tous. Je citerai à titre de démonstration, l'exemple de quatre mots qui sont pour moi le type parfait de conceptions subjectives: L'Amour, la Fidélité, la Souffrance, et la Complicité.

L'Amour: chacun s'en fait sa propre définition, unique et personnelle. Il n'y a pas à ce jour de compteur Geiger de l'Amour, pas de liste commune de critères applicables, pas de liste commune d'actes "A faire ou ne Pas faire". Pas de références communes pour être sûr, ni d'aimer, ni d'être aimé comme on aime.  Chacun analyse et vit l'Amour selon ses propres critères, il n'y a pas de définition commune possible de l'amour. Chacun a de ce qu'est l'Amour sa propre conception subjective. La mienne est une vision totale et sacrificielle.

La Fidélité: impossible de trouver de définition qui satisfasse ce que chacun considère vrai et applicable en matière de fidélité. Il n'y a pas de liste de règles applicables. Ce qui est vu comme un acte banal par l'un, est considéré comme un acte de haute trahison chez l'autre. Chacun a ses critères, dont il est intimement convaincu, et dont il ne dérogera pas pour lui même, attendant ainsi le même comportement en face. Il n'y a pas de définition commune possible de ce qu'est la Fidélité. Chacun a de ce qu'est la Fidélité sa propre conception subjective. La mienne est une vision extrêmement pure et rigoureuse.

La souffrance: qui sommes nous pour juger que l'autre souffre ou pas? Chacun vit sa souffrance personnellement, et les critères de la souffrance de l'un ne sont pas les critères de l'Autre. Il n'existe pas d'échelle de Richter qui puisse quantifier les souffrance et les définir pour tous. Une souffrance anodine pour l'Un sera intolérable pour l'Autre. Source d'incompréhension incommensurable: "Ceci t'a fait de la peine? mais ce n'était rien, cela ne signifiait rien"... "Pour toi, rien, mais pour moi, c'était comme si la terre s'écroulait sous mes pieds laissant un abime de souffrance". Il n'y a pas de définition commune possible de ce qu'est la Souffrance. Chacun a de ce qu'est la Souffrance sa propre conception subjective.Comme l'Amour, la Souffrance se vit dans les entrailles et ne peut se partager intellectuellement.

La Complicité: Complices oui, mais jusqu'à quel point? Quelle est la règle? Il n'y en a pas. Le jardin secret est extensible et vole à la complicité de son territoire comme une guerre de tranchée entre deux ennemis. Ce qui fait partie intégrante de la complicité pour l'un, fait comme par hasard partie intégrante du jardin secret pour l'autre. Qui pourrait donner une liste précise d'actes complices communs et partagés ou de paroles complices universelles?  Non, nous avons chacun notre propre conception subjective de ce qu'est la complicité,  et c'est une grille si personnelle que lorsque nous évaluons l'Autre à travers elle, la source d'incompréhension jaillit comme un geyser.


Voilà Messieurs, ce que je voulais vous dire ce soir. Certains mots ne trouvent pas de place dans un dictionnaire. Ce ne sont pas des mots, ce sont des conceptions subjectives.... Sources de longs et douloureux apprentissages, et d'innombrables dialogues.... animés dans un couple. Merci de votre attention. Bien cordialement. Princesse101 ;)

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