Publiéle 09/09/2016 par Philippe Baroux
La Régie du port de plaisance, partenaire majeur de l'opération, pourrait se retirer du projet

Dans un port à sec, la souplesse prévaut ; les bateaux rangés sur des racks sont mis à l’eau en quelques minutes©
ARCHIVES PASCAL COUILLAUDLe projet de création d'un port à sec à Chef-de-Baie est menacé. Son sort est suspendu à la décision que prendra avant la fin du mois le conseil d'administration de la Régie du port de plaisance. Ce partenaire majeur de l'opération pourrait se retirer. Une position soudaine qui contraste avec la pleine adhésion entendue jusqu'alors du côté de la capitainerie des Minimes, et qui laisse dire à certains que le maire n'y serait pas étranger. Ce que Jean-François Fountaine dément.
C'est en 2013 que ce projet prend corps. Dockside Services est retenu à l'issue de l'appel à projet de la Chambre de commerce et d'industrie (CCI), propriétaires de terrains. C'est une société par actions simplifiée dont la Régie du port de plaisance détient 51 % des parts. Le co-actionnaire est la société Blue Invest derrière laquelle se trouvent le groupe rochelais Sica Atlantique et le Chantier naval oléronnais de la Perrotine.
600 places en projet
Leur projet est officialisé en septembre 2014 dans les locaux de la CCI, avec la bénédiction de son président Robert Butel. Il présente une première tranche de 300 places pour bateaux de moins de huit mètres, posés sur des berceaux. Si l'adhésion des plaisanciers est constatée, une deuxième phase suivra, avec 300 places sur racks supplémentaires. Montant prévisionnel : 3 millions.L'ébauche présente aussi des ateliers pour la maintenance des bateaux et un point de vente de produits frais de la mer. D'emblée, il est souligné que l'adhésion de la pêche professionnelle sera recherchée. La cale de mise à l'eau à construire pour les manutentions de plaisance sera aussi accessible aux professionnels de Chef-de-Baie.
L'acte 2 de l'histoire, c'est le retard. La première tranche n'est pas livrée fin 2015, contrairement à ce qui est annoncé. Explication : les terrains de la CCI sont pollués, les procédures administratives sont plombées. Obstacles qui semblent aujourd'hui levés : la direction des territoires et de la mer, le service instructeur, « a jugé le projet recevable », dit Loys de Tarragon, cadre chez Sica Atlantique et porteur du projet. Il précise que « la préfecture est saisie pour une enquête publique qui pourrait démarrer le mois prochain. » Dans ces conditions, l'arrêté du préfet autorisant les travaux est espéré pour la fin de cette année. Mais le vent tourne à la Régie du port de plaisance. Son président Christian Marbach parle d'« une nouvelle donne ».