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Bien qu'adressée à tous "les populistes, les démagogues et les fantaisistes politiques", la déclaration du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme visait en particulier Geert Wilders. Le dirigeant du parti néerlandais d’extrême droite PVV (Parti pour la liberté) a en effet basé sa campagne pour les élections législatives, prévues en mars 2017, sur une diabolisation de l’islam et des musulmans.
S’autoproclamant "cauchemar" pour les populistes - en raison de sa foi musulmane et de ses origines métissées -, le responsable mondial en matière de droits de l’Homme dénonce leurs méthodes de propagande, qu’il qualifie de "semblables " à celles de Daesh. Selon lui, le "mode de communication", les "demi-vérités" et les "simplifications excessives" utilisés par Geert Wilders, Donald Trump, Viktor Orban, Miloš Zeman, Norbert Hofer, Robert Fico, Marine Le Pen ou encore Nigel Farage s’apparentent en effet à ceux de l’organisation État islamique.
Il estime aussi que, tout comme l’organisation terroriste, les partis populistes prêchent le retour à un "passé idyllique" qui n’a jamais existé, afin de transformer l’inquiétude du peuple en haine, et de diriger cette haine contre un bouc-émissaire tout désigné, attisant par là-même "les préjugés humiliants d’ordre religieux et racial".
Partant de ces faits alarmants et constatant le peu de réactions que ceux-ci suscitent désormais, le Haut-Commissaire appelle les citoyens à dévier de cette "banalisation du sectarisme" avant que celle-ci n’en arrive à son "terme logique", c’est-à-dire la violence. Car, il le rappelle, "la xénophobie et le sectarisme peuvent devenir des armes".
Pour conclure sa déclaration, M. Al-Hussein a insisté sur l’importance du droit en matière de droits de l’Homme pour se protéger contre cette perspective effrayante, mais aussi sur la nécessité pour chaque citoyen de s'élever contre les propos haineux proférés par les "tyrans" et les "imposteurs".