Tome : Volume 1-2
Scénario : selon l’œuvre originale de Atlus
Dessin : Yuztan
Editions : Kurokawa
Année : 2016
Nombre de pages : 370
Résumé :
Six aventuriers ne se connaissant ni d’Eve di d’Adam, se retrouvent dans la taverne du paradis du dragon à Hydeland.
Tous ont soif d’aventure ou arborent des valeurs de « justice ».
Ainsi il vont fonder un groupe de « mercenaires » auquel il sera confier diverses missions plus dangereuses les unes des autres, pour au final en arriver à obtenir la mission cruciale de sauver le monde du terrible dragon.
Et comment ? En rapportant la relique légendaire qu’est la couronne du dragon.
Ils seront le dernier recours de ce monde.
La troupe sera donc composé de : l’amazone, le chevalier, le vieux nain, l’elfe, le magicien et la sorcière.
Quelques personnages secondaires et amis de la troupe viendront aussi prêter main forte à l’équipe comme l’elfe noir, Morgane la magicienne, Lucain le mage, Rannie le voleur, la harpie, la religieuse, Roland le guerrier, Tiki la fée, la sirène, Samuel le chevalier etc…
Mon avis :
Voici un manga pour les afficionados du jeu vidéo du même nom de Vanillaware… Pas comme moi…
J’ai donc abordé ce manga d’un œil nouveau, néophyte en la matière.
Ce qui m’a attiré pour lire celui-ci, c’est justement et avant tout ce côté Heroic Fantasy, proche des MMORPGs et jeux de rôle.
Ce monde fantaisiste peuplé de créatures légendaires toutes plus diverses les unes des autres.
J’y ai donc retrouvé une ambiance à la JRR Tolkien, pleine d’humour et d’aventure, avec de côtés sombres et effrayants ou bien des passages enchanteurs, féériques et oniriques.
Extrait du manga
Le dessin, le style, les mises en scènes, les effets :Le dessin est juste superbe, beau, détaillé, et bien caricaturé comme le souhait de tout joueur de jeux de rôle. Ainsi des guerriers ou chasseurs bodybuildés côtoient des sorcières et amazones aux formes extrêmement généreuses, des magiciens discrets mais surpuissants, des voleurs totalement invisibles, ou bien des petites elfes et/ou fées toutes kawai…
Le style réaliste donne vraiment du charme à cette épopée et nous permet de nous projeter facilement.
Les effets sont splendides mais parfois trop exploités, en surabondance, ce qui peut charger un dessin déjà superbement travaillé… c’est un peu dommage.
Certains effets sont aussi parfois incompréhensibles si l’on ne connait pas le jeu vidéo… (Exemple : une sorte de carte sur le chevalier en plein action...)
Les mises en scènes sont mythiques, somptueuses. On en prend plein la vue à chaque scène de bataille, ou seulement juste lorsqu’une héroïne pulpeuse est mise en avant…
Les transitions sont parfois difficiles à comprendre.
On voit apparaître des personnages secondaires comme Lucain, Rannie, Samuel, Tiki ou Morgane, semblant sortir de nulle part comme par enchantement, tout comme dans ces séries B télévisées ou l’on comprend clairement que le scénariste a galéré pour trouver une sortie possible.
Au final cela donne donc un résultat totalement loufoque, incompréhensible.
Cependant les personnages avec leurs caractères bien définis, et surtout jamais vulgaires, sont des plus affectueux.
Chacun aura évidemment sa préférence (pour moi la sorcière a toute mon attention… lol).
Chose plutôt étrange pour nos héros, hormis les personnages secondaires, aucun d’entre eux n’est « nommé ». Ils restent donc d’illustres inconnus malgré l’affection que l’on puisse leur développer !
Deuxième extrait du manga
Le scénario, le découpage :
Hormis les deux fils rouges de la quête de la couronne, et du groupe d’aventurier, qu’en est-il du scénario et des dialogues ?
Les chapitres ne sont pour moi qu’une succession de combats et/ou missions diverses trop rapidement exécutés, à croire que nos héros n’éprouvent aucune difficultés, d’autant qu’apparemment ils s’entendent à la perfection alors qu’ils ne se connaissent pas du tout !
La séquence finale contre le dragon m’a aussi quelque peu déçue. Encore une fois, elle est réalisée trop rapidement, là on l’on pourrait en prendre plein les mirettes….
Les dialogues apportent hélas peu à l’histoire si ce n’est d’affirmer les caractères des personnages…
L’originalité vient du fait de diviser le groupe pour chaque mission, ainsi cela nous permet de voir l’étendu des qualités de chaque personnage.
Le découpage est quant à lui très dynamique, trop même, et il arrive parfois que l’on se perde dans l’enchainement des actions (qui fait quoi ?) mais il est certains qu’il captive toute notre attention pour nous mener rapidement au dénouement.
Les petits plus particulièrement appréciés : les fiches caractéristiques des personnages (comme pour les jeux de rôle) agrémentant les transitions de chapitre, les magnifiques illustrations en couleurs, et, le volume et la densité de l’ouvrage.
Kurokawa n’a pas lésiné pour nous mettre tout le condensé des deux volumes en un tome de 370 pages, mais cela explique aussi certainement donc la rapidité du scénario, qui se veut théoriquement résumer en quelques pages les longues heures de jeu vidéo….
En bref, ce livre est beau, imposant, et de belle manufacture. Rien que l’objet en vaut donc le coup.
Le contenu visuel est absolument fantastique rappelant le monde de Tolkien (en plus sexy), mais à contrario, le scénario pêche un peu par sa simplicité.
Une bonne lecture donc pour un néophyte à ce monde virtuel, et certainement une excellente nouvelle pour les mordus de ce A-RPG.
Ciao
Yann Et pour finir une petite vidéo du jeu vidéo s'impose :
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