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Un vélo à moteur "fait maison"

Publié le 16 septembre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) "En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées." Cette formule, prononcée initialement par Valéry Giscard d’Estaing, Bruno Carbonneaux, l’a fait sienne. Habitant de Tagnon, dans les Ardennes, ce retraité de 66 ans a, en effet, construit par ses propres moyens un vélo avec moteur. Un moteur qui n’est pas électrique, comme ce que l’on trouve généralement dans le commerce, mais thermique. Cette petite prouesse, qu’il a réalisée il y a huit ans, il la raconte avec passion: "On m’a donné un VTT, j’ai installé un moteur dans les mois qui ont suivi. Le moteur, un Solex, est installé à l’arrière grâce à des fixations que j’ai récupérées dans des fenêtres en PVC. Il n’y a aucune soudure".

Ce vélo à moteur n’était en fait pas sa première création. Le Tagnonnais avait déjà installé un tel dispositif sur un tandem mais avait placé le moteur à l’avant. "Le problème, c’est que ça "guidonne" un peu", explique-t-il, d’où son choix de mettre le moteur à l’arrière de son VTT. Un VTT qu’il emmène souvent, soit pour se balader ou lorsqu’il part en vacances. "Je vais partout avec. Et quand je pars en vacances, je le mets derrière le camping-car", explique le passionné de mécanique.

Cette passion, Bruno Carbonneaux l’a eue dès son plus jeune âge puisqu’il a obtenu un CAP mécanicien et qu’il fut apprenti dans ce domaine pendant les années 1960. Pourtant, grâce à son "bagou", comme il le dit lui-même, il a fait carrière en tant que commercial. Il a travaillé 35 ans chez Géo, une marque de charcuterie, devenue depuis plusieurs années filiale de Madrange.

Finalement, c’est surtout depuis une dizaine d’années (il est à la retraite depuis six ans) que Bruno Carbonneaux s’est véritablement replongé dans sa passion. Aujourd’hui, il dispose d’une belle collection d’une vingtaine de mobylettes, qu’il a acquises souvent dans les environs, et même dans son village de Tagnon. Les prix sont variables puisque l’ancien commercial a déboursé de 20 à 500 euros pour chacune d’entre elles. "Souvent, ceux qui me vendent font un geste, je fais ça juste pour le plaisir, je n’en fais pas le commerce" revendique le sexagénaire.

Pour lui, le plaisir, c’est avant tout celui de conduire ses mobylettes. "On voit tout autour quand on roule en mobylette. Cela me rappelle quand j’avais 14 ans et que je roulais pour la première fois". La passion qu’il a pour la mécanique, il la partage avec deux copains, l’un à Lucquy (un village du coin), l’autre à Tagnon. Il décrit d’ailleurs l’un d’entre eux comme étant un "fana absolu de mécanique au point de mettre ses mobylettes dans sa salle à manger".

Bruno Carbonneaux regrette la mauvaise qualité des véhicules actuels, souvent composés de pièces chinoises qui tombent vite en panne et de trop d’électronique. Cet adepte des anciennes productions françaises essaye ainsi d’acheter autant que possible des pièces d’origine. D’ailleurs, il lance un appel à tous ceux qui en posséderaient, car il en recherche continuellement. Il incite d’ailleurs tous ceux qui en auraient besoin à venir le voir s’ils veulent remettre en route leur mobylette.

En tout cas, notre inventeur a déjà en tête un autre projet de création maison. "Par la suite, je voudrais doter un autre vélo avec un moteur de mobylette installé dans le cadre". En attendant, il va continuer à se balader avec son VTT à moteur, un deux-roues qui suscite souvent des réactions. "On me dit souvent que c’est une sacrée invention", conclut-il.

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