High Maintenance // Saison 1. Episode 1. Meth(od) (Pilot).
Avec High Maintenance, HBO continue de développer des histoires de qualité qui lui permettent de maintenir une certaine hype autour de l’univers qu’elle défend. High Maintenance entre donc dans la catégorie des Togetherness, How to Make it in America, etc. qui n’ont jamais connu une grande vie mais qui restent des séries intelligentes, soignées, que l’on aurait adorer suivre plus longtemps. High Maintenance c’est avant toute chose une websérie de Katja Blichfeld (qui a travaillé comme casteuse pour 30 Rock) et Ben Sinclair (qui incarne le rôle de The Guy dans High Maintenance). C’est un peu la mode d’adapter des webséries en séries : Broad City, Idiositter, etc. toutes étaient des webséries avant de devenir des comédies (à succès). Ce premier épisode de High Maintenance est très étonnant dans le sens où il déroge un peu à plusieurs règles du pilote traditionnel. C’est à la fois le premier épisode de la saison 1 mais aussi l’épisode 1 de la saison 7 si l’on compte la websérie qu’il y a derrière. Du coup, High Maintenance ne cherche pas à être une introduction totale. Elle nous plonge dans son univers avec quelques portes d’accès pour les petits nouveaux qui comme moi découvrent l’univers.
Un dealer de stupéfiants navigue dans New York pour effectuer ses livraisons pour le moins spéciales auprès de clients tous plus névrosés et atypiques les uns que les autres.
C’est intéressant car cela change des comédies traditionnelles avec leur introduction parfois un peu répétitive. Disons que le pilote fonctionne un peu de partout pareil même si la façon de faire, l’humour et les histoires sont différentes. Il y a une structure scrupuleuse à suivre et c’est sûrement pour cela que High Maintenance déroge à la règle. The Guy est directement le personnage qui nous offre une plongée dans l’univers de la série avec pas mal de bonnes répliques. Là aussi les dialogues sont très importants et permettent de cerner rapidement ce à quoi l’on aura à faire prochainement. La façon dont s’organisent les histoires permet de voir des bribes de tout ce dont la série est capable tout en conservant la structure initiale de la série qui est celle d’une websérie. Je retrouve donc ce qui a réussi à Broad City bien que cela soit dans un registre et un style totalement différent. Mais aussi à Idiositter (Comedy Central). Le mélange de tout cela reste agréable et au bout de ce premier épisode on a surtout envie de jeter un oeil à ce qui s’est fait précédemment en plus de revenir la semaine prochaine pour voir ce que la suite peut bien nous offrir.
High Maintenance parle de tout. C’est une série qui navigue entre la chronique de vie et des éléments de comédie bien distinctifs. C’est original sans être totalement dépaysant non plus. On retrouve pas mal de tics narratifs des comédies dramatiques de chez HBO. C’est un peu un produit maison qui est fait dans un moule que l’on reconnait entre milles. Cela n’est pas un défaut, bien au contraire. Je trouve même que High Maintenance s’adapte très bien à ce moule, contrairement à certaines comédies HBO plus proche du style Entourage comme Ballers qui parfois ont eu un peu de mal à adapter leur histoire au moule que HBO a sûrement voulu leur donner.
Note : 7/10. En bref, un premier épisode prometteur.