Under Pressure // De Anna Boden et Ryan Fleck. Avec Ben Mendelsohn et Ryan Reynolds.
L’histoire de Under Pressure n’a rien de bien exceptionnel. Au fond, cela part d’un bon sentiment et cela finit un peu en queue de poisson. Anna Boden (Half Nelson) et Ryan Fleck (Half Nelson) tentent de reproduire la dépression d’un homme qui est tombé dans le monde du jeu et n’arrive pas à en ressortir. L’addiction au jeu est quelque chose de compliqué à raconter dans le sens où il faut que cela soit réaliste mais le moins que l’on puisse dire c’est que Under Pressure tente mais je l’ai jamais vraiment. Mais le film est plat. On enchaîne les séquences dans des casinos mais ces séquences qui devraient raconter quelque chose se contentent de montrer le jeu en lui-même, rien de plus. Les dialogues de leur côté ne sont pas particulièrement fous. Ils manquent de passion et d’intérêt pour le sujet que le film tente de mettre en place. Du coup, on se contente durant une bonne partie du film de suivre cette aventure sans qu’il n’y ait de véritablement suffisamment de quoi faire. Ce qui est dommage c’est de faire un aussi mauvais film avec une aussi jolie bande son par exemple.
Curtis, un séduisant trentenaire roublard et charismatique, est un as du poker. Un jour, il rencontre Gerry, un homme ayant dépassé la quarantaine, au bout du rouleau et totalement accroc aux jeux d'argent. Curtis se lie finalement d'amitié avec lui et décide de lui venir en aide. Mais face aux dettes de jeu qui s'accumulent, ils n'ont pas d'autre choix que celui de décider de tout miser sur un gros coup... En croisant les doigts pour que ça marche !
Et le casting n’était pas mauvais. En effet, Ben Mendelsohn (Bloodline- est parfait dans le rôle de l’homme accro aux jeux et un brin alcoolique. Il a plus ou moins la tête de l’emploi mine de rien et c’est pour ça que Under Pressure fonctionne par moment. L’acteur donne de lui afin de donner corps à un personnage qui n’a pas vraiment de sens et/ou d’intérêt. Cependant, bien que cela soit intéressant par moment, le problème reste le fait que le film rame pour nous intéresser, que Under Pressure semble préférer être bavard (et rien de plus). Au bout de la première moitié du film, on se demande ce que l’on fait vraiment le cas. A vouloir faire dans le minimalisme de tout et en bourrant l’histoire de dialogues inutiles, Under Pressure tombe dans le registre du film flasque qui n’a pas vraiment d’intérêt. On s’attache peut-être plus à Ryan Reynolds (Deadpool) même si au fond le rôle de ce dernier reste très étrange dans le sens où l’on ne sait pas vraiment ce qu’il faut attendre de cette relation. A un moment, le film tente de nous faire le discours de la relation qui n’est pas anodine alors que cela ne délivre pas de suite passionnante.
Dès que l’on a passé la première ville, on se rend compte que Under Pressure a fait le tour de tout ce qu’il pouvait. Il n’y a rien plus rien de neuf à raconter et l’on se contente alors de répéter un schéma manquant cruellement d’intérêt. Je voulais vraiment apprécier ce film comme il se doit mais il ne se passe jamais rien. Le rythme, aussi lent soit-il n’était pas forcément le défaut de Under Pressure, mais plutôt tout ce qui entoure ce faux rythme : les dialogues creux, la répétition d’histoires, la relation parfois un peu pantouflarde entre les deux héros, des clichés et tout ce qui ne permet pas de s’imprégner de ce monde qui pourtant est intéressant.
Note : 3.5/10. En bref, Under Pressure est un film plat aux dialogues manquant de finesse et de légèreté.
Date de sortie : 12 octobre 2016 - Directement en DVD