Qui suit ce blog, commence à savoir que je me suis commise dans l’écriture. Rien de bien sérieux mais qui nécessite néanmoins de pondre un texte expurgé du maximum de coquilles et de fautes en tout genre, par respect pour le gentil lecteur. En toute honnêteté, j’ai cru que mon dernier opus "Pour qui je me prends ? ou les tribulations d’un apprenti auteur" était " presque" vierge de toute anomalie. Mais c’était avant que mes élucubrations ne soient lues par notre grande reine Catherine qui en bonne normalienne, surveille de son œil averti les œuvres de ses confrères de la galaxie Librinova.
Et Catherine, avec sa dextérité habituelle, m’a signalé quelques points de grammaire que les multiples relectures n’avaient pas décelés. Madame Grammaire m’a regardé d’un œil circonspect : « Promis, la prochaine fois, je ferai mieux ! ». Ensuite, Catherine a pointé deux anglicismes bien cachés que nous employons constamment et en toute bonne foi. Il ne s’agit nullement de mots anglais qui émaillent volontairement notre vocabulaire à l’envi. Mais de deux expressions que nous utilisons presque naturellement dans un sens qui n’est pas reconnu par l’Académie française. J’ai nommé le verbe « réaliser » et le nom commun « opportunité ». Ma curiosité piquée, je me suis jetée dans le dictionnaire, le Petit Robert version 1987. Réaliser signifie « faire exister » ou donner une réalité concrète à une pensée, une idée etc. Ce verbe est synonyme de : accomplir, effectuer, achever, exécuter… Jusque là, tout va bien. Mais, tout va mal quand nous en usons (beaucoup) dans son sens littéral anglais " to realize". Par exemple : j’ai réalisé que je m’étais trompée. Pour le Petit Robert, il s’agit d’un emploi critiqué du mot. Dans un français correct, il faut dire : se rendre compte, saisir ou comprendre.
Autre sujet : « Opportunité ». Toujours dans la langue de Molière, ce mot traduit le caractère de ce qui est opportun donc : propice, favorable, convenable ou approprié.
Or qu’entendons-nous, qu’écrivons-nous ou que disons-nous ? Nous parlons d’ une opportunité de carrière, des opportunités qui s’offrent, etc. Nous ne faisons alors que franciser un mot issu de la langue de Shakespeare : « Opportunity ». Encore une fois un emploi critiqué selon le dico, le terme adéquat est : « occasion ».
Merci, Catherine et à la prochaine (relecture) !