Lentement mais sûrement, Netflix veut passer de simple distributeur de contenus tiers à véritable producteur de contenus exclusifs.
Si vous appréciez les productions originales de Netflix comme Stranger Things, Orange is the New Black ou House of Cards, attendez-vous à voir de plus en plus de contenus exclusifs envahir le catalogue de Netflix. C’est du moins ce qu’a affirmé mardi le directeur financier de l’entreprise, David Wells, lors d’une conférence organisée par la banque d’investissement Goldman Sachs.
Netflix se situe «entre le tiers à mi-chemin» de l’atteinte de son objectif : que 50% de son catalogue soit composé de productions originales.
«Nous sommes sur une transition qui s’échelonne sur plusieurs années dans laquelle évolue la croissance de notre propre contenu», a affirmé Wells.
Selon lui, ces productions originales, tant les films que les téléséries, continueront d’être un mélange de contenus détenus et produits par Netflix, y compris par le biais de coproductions et d’acquisitions. Mais l’entreprise se situe «entre le tiers à mi-chemin» de l’atteinte de son objectif : que 50% de son catalogue soit composé de productions originales.
«On ne doit pas nécessairement frapper systématiquement des coups de circuit», a-t-il ajouté, avant de poursuivre sa métaphore sportive. «Nous pouvons aussi bien vivre avec des simples, doubles, ou triples, en particulier lorsque ceux-ci parviennent à rentabiliser leurs frais.»
Bien entendu, Netflix doit composer avec une rivalité de plus en plus féroce. Des plateformes offrant un service similaire, soutenues par des télédiffuseurs qui négocient désormais leurs droits de distribution tant pour la télédistribution conventionnelle que pour le Web, s’arrachent films et téléséries que l’on pouvait retrouver autrefois sur Netflix.
Il est donc logique de voir Netflix adopter cette nouvelle stratégie. D’autant plus que, toujours selon Wells, les coûts de production de contenu ont diminué, et que le nombre de soumissionnaires pouvant fournir des contenus de qualité a augmenté. Il ne reste plus pour l’entreprise qu’à prendre de bonnes décisions, et accorder le feu vert au projet qui lui semble plus prometteur.
Pour en juger, Netflix garde en tête les genres et préférences de chacun de ses abonnés. Wells admet cependant que «la route sera longue» avant que l’entreprise parvienne à bien répondre à l’intégralité de ses utilisateurs.
Cela dit, Netflix parvient tout de même à bien tirer son épingle du jeu. Parmi les clients qui se désabonnent de son service, environ 33% à 50% d’entre eux finissent par s’inscrire à nouveau à Netflix.