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Avant la noyade!

Publié le 20 juin 2008 par Jreje_10

nageurEn ce moment, j'ai juste le sentiment de remonter la pente ou plutôt d'enfin sortir la tête de l'eau. Je sais bien que quelqu'un va passer dans mon dos (quand? je ne sais pas) pour me faire à nouveau boire la tasse. C'est la vie visiblement, c'est écrit, c'est comme ça. Ce sont des cycles qu'il fait respecter. Non pas que je sois cyclotimique mais dans la vie, les bonheurs succèdent aux malheurs, les malheurs succèdent aux bonheurs... J'ignore ce qui va me tomber dessus mais je reste méfiant.

Toujours est-il qu'aujourd'hui, j'ai juste le sentiment de sortir un peu la tête de l'eau après six mois difficiles voire même (osons) très très difficiles. Pourquoi ?

N'en déplaisent à mes collègues de boulot avec qui j'ai travaillé pendant deux ans dans la VPC mais les quitter m'a fait un bien fou. Fini la boîte à partouze où tout le monde baise avec tout le monde (enfin ceux qu'on des couilles), fini les "la mère à", "le frère à...", fini les "hier, j'ai acquéri..." et j'en passe et des meilleurs. Fini de discuter du dernier invité de la méthode cauet le vendredi midi pour le jour de la semaine où tous les gens qui s'entendaient bien dans cette boîte se donnaient rendez-vous pour manger ensemble. Fini de parler de la dernière actrice porno, fini les commentaires genre "pas mal le trans qu'à invité Cauet dans son émission (décidément...), elle était bonne pour un trans (sic...)". En gros, fini la beaufitude absolue. J'ai toujours eu le sentiment d'être légèrement décalé par rapport à eux quand je suis arrivé dans cette boîte et ça s'est confirmé avec le temps. Il y a quelques personnes que j'ai appréciés évidemment mais j'en ai fait vite le tour.
Désolé pour ceux qui peuvent travailler dans ce milieu mais la VPC, c'est cheap, c'est discount et les discussions ne cassent pas trois pattes à un canard. Même pas deux...

Depuis que je travaille dans la rédaction où je bosse, c'est de nouveau le bonheur... culturel. Bon, la plupart du temps, j'ai troqué les discussions "cauet" par des discussions "foot" mais quel bonheur de ne plus entendre de fautes d'orthographes qui m'hérissent le poil. Ouais le poil seulement, je suis imberbe... enfin presque.

Quel bonheur de croiser des blondes capables d'aligner quatre mots à la suite, façon question pour un champion. Quel bonheur d'avoir des échanges autres que sur le cul des nanas. Aujourd'hui, je bosse comme un acharné, j'oscille entre trois et quatre papiers par jour quand je suis là-bas. Msn ? Je n'ai plus le temps. Meetic, Une rencontre, OVS ?J'ai disparu de la circulation...

Mardi, j'ai un rendez-vous informel avec un rédac-chef grâce à mes parents. Je ne sais pas encore bien ce que ça va donner mais je veux vraiment écrire, je veux vraiment être journaliste depuis tout petit.

Quand je termine le soir là où je bosse, je suis fier de moi. Ce n'est pas toujours parfait, je retrouve toujours des fautes sur mes papiers le lendemain mais le factuel n'attend pas et l'info non plus.

Quel plaisir de voir au lendemain de l'élimination de l'équipe de France que je fais le plus grand nombre de lecture sur football.fr (pourquoi ne pas le citer après tout) avec un papier blog "Domenech, Benzema et les autres..." que certains ont pu lire ici. Comme quoi les blogs sont plus intéressants que les papiers formatés parfois (j'en étais toujours persuadé...).

Je ne sais pas ce qui va bientôt me tomber sur la gueule mais je suis devenu tellement méfiant que c'est une évidence, quelque chose va me tomber sur la gueule. Je profite que ça n'aille pas trop mal pour le dire. C'est une date à marquer d'une pierre blanche. D'une pierre tellement blanche que la prochaine fois où ça ira moins bien, j'espère la repérer de loin pour me souvenir, me rappeler que, parfois, tout roule.

Finalement, j'en ai toujours fait qu'à ma tête depuis le début. J'ai eu mon bac es, je suis parti en psycho, ça ma saouler. Direction un DUT de marketing-publicité pendant deux ans pour au final m'apercevoir que ce milieu que j'estime superficiel (c'est mon avis, il n'engage que moi) n'était pas fait pour moi. Reparti à la fac, j'arrête après avoir obtenu ma licence de communication "finger in the nose" trouvant que les cours de maîtrise sont d'un ennui... mortel. Je sors de cette fac et je pars dans le journalisme sans bagage sans rien dans ce milieu. Aujourd'hui, après une courte incartade dans un milieu de beauf, je suis revenu à ça en espérant bien plus...

Un jour, il n'y pas si longtemps, la femme qui me connait le mieux sur cette terre (excepté ma mère) m'a posé une question toute bête. Une question qui me hantait avant et qui m'a désarçonné quand elle me l'a posée. "Mais Greg, tu veux être vraiment journaliste ou écrivain?" Bien joué jeune fille, en plein dans le mille!

Ce dont j'ai envie ? Ecrire, écrire, écrire, encore et encore. Je m'en aperçois aujourd'hui. J'aime le journalisme, ce métier mais je veux avant tout écrire. Certaines choses me déplaisent dans ce métier mais je n'ai pas encore trouvé le mécène qui me paiera pour payer mes factures pendant que je passerai mon temps à gratter des pages. Stephen King disait qu'un grand écrivain ou quelqu'un qui voulait le devenir devait se forcer à écrire une dizaine de pages par jour. Une dizaine de pages... Je n'en ai pas encore les moyens. Alors en attendant ? J'écris en tant que journaliste et j'écris pour moi la nuit. C'est un rythme de vie, ça n'a rien d'évident. Ce n'est pas toujours le bonheur mais que puis-je faire d'autre si ce n'est progresser en écrivant pour moi ou pour les autres ?

Qui sait ? Peut-être qu'un jour...

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