American Horror Story : Roanoke. Saison 6. Episode 2. Chapter 2.
J’avais bien aimé le premier épisode de la saison, notamment car la série changeait complètement sa narration pour tenter de raconter une histoire différemment. « Chapter 2 » est légèrement différent mais pas forcément dans le meilleur sens du terme. J’étais très heureux de voir ce que ce second épisode avait à nous offrir et j’avais surtout espoir que la série tienne les promesses mais cela tient difficilement la route. La mise en scène est l’un des éléments les plus réussis de cet épisode de American Horror Story. Michael Goi sait mettre en scène les personnages de façon intelligente et nous donne aussi envie d’aller un peu plus loin. Il y a donc de très jolies images tout au long de l’épisode et des moments où le silence est roi et cela fonctionne brillamment. Rien que de voir Lee, Matt et Shelby dans la cuisine par exemple est suffisant pour que l’on ait un joli paysage de ce qui fonctionne. Mais « Chapter 2 » est aussi très bavard, comme si l’épisode était incapable de croire au silence et en sa capacité à motiver le téléspectateur. C’est justement là où American Horror Story ne fonctionne pas ici et n’arrive pas à nous attacher à certaines choses. Il y a pourtant des idées comme lorsque Shelby et Matt trouvent cette caméra avec une vidéo dedans.
Alors, American Horror Story ressemble un peu à Blair Witch Project et tous ces films d’horreur où l’on retrouve des vidéos qui permettent de recoller certains morceaux. J’aime bien ce genre d’idées et le mélange des genres visuels. American Horror Story a toujours été un pêle-mêle de ce qui se fait de bon dans le monde de l’horreur, tant visuellement que narrativement et ce même si tout n’est pas nécessairement cohérent. La structure a parfois un peu de mal à fonctionner et créée une certaine forme de distance avec les personnages ce qui est réellement dommage. L’autre problématique de cet épisode est qu’il a été écrit par l’un de mes scénaristes préférés, Tim Minear. Bien entendu il ne peut pas toujours tout réussir mais pour le coup il a vraiment foiré son retour dans l’univers de American Horror Story. Denis O’Hare continue quant à lui d’être l’un des membres les plus intéressants du casting de l’univers de American Horror Story. Il parvient à transformer le Prof. Cunningham en quelqu’un en qui on n’a pas du tout confiance et surtout quelqu’un de crédible. Le personnage n’était pas simple à introduire de façon intelligente sans utiliser les grosses ficelles. American Horror Story réussie ici le pari et j’en demandais pas mieux. Sans compter que l’introduction de « MURDE » laisse à désirer. On ne sait pas du tout ce que la série cherche à raconter ici.
Note : 4.5/10. En bref, je suis un brin déçu de ce que cette saison semble offrir malgré le potentiel.