Comme des millions d'Américains, j’étais collé à mon écran de télévision pour regarder le premier débat présidentiel de cette saison électorale. J'ai bien dit « je regardais », et j'en ai pris plein les yeux en matière de langage corporel. Ce n'est pas une catégorie qui a été indulgente pour Trump tandis que Clinton s'en est tirée à perfection.
Donald Trump personnifiait parfaitement bien cet « homme blanc en colère » typique, qu'il est si doué à éveiller parmi ses supporters. Il faut dire que son expérience en matière de débat était jusqu'alors limitée aux seize candidats minables qu'il avait écrasé pendant les primaires ; cette fois, il lui a fallu faire face à la forteresse Hillary et cela n'a pas marché comme prévu.
Sa grande gueule et sa stratégie d'intimidation habituelles n'ont pas eu beaucoup d'effet sur elle. Elle constituait en fait un mur beaucoup plus redoutable que celui qu'il a promis de construire le long de la frontière mexicaine ...
Jusqu'à la nuit dernière, il était tout à fait impossible d'imaginer comment ce premier face-à-face allait tourner, et il faut reconnaître que la différence entre les deux était indéniable. Alors que j'étais un supporter très réticents d'Hillary jusqu'à ce débat, je peux maintenant dire que mon choix est désormais conforté.
Je parie qu'en plus de Trump, tous les autres perdants pourraient bien être les candidats républicains du Congres qui pourrait bien souffrir d'une baisse de participation aux urnes ce 8 novembre ...