4000 personnes dans les rues de Lannion, une centaine de bateaux en mer au large de Trébeurden... Ces dernières semaines, la mobilisation contre le projet d'extraction de sable en Baie de Lannion a continué à mobiliser la population et les élus. Ils ont saisi le Conseil d'Etat suite à la décision du tribunal administratif de Rennes qui a refusé de suspendre les arrêtés autorisant l'extraction.
La CAN (Compagnie Armoricaine de Navigation) a effectué deux prélèvements début septembre. Mais au vu de la contestation, et pour calmer le jeu, elle a préféré stopper l'extraction pour le moment.
La ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, a diligenté une inspection afin de déterminer si la CAN a bien respecté les arrêtés préfectoraux concernant ces prélèvements de sable à marin. Le gisement naturel est situé à 35 mètres de fond et moins d'une dizaine de kilomètres au large de Lannion, entre deux zones classées Natura 2.000.
Du côté du Parlement européen de Bruxelles, la commission environnement assure suivre de très près ce dossier très controversé.
En audio.
Enrico Brivio, porte parole du Commissaire à l'environnement. Il répond aux questions d'Odile Harvey-Méar.
L'info en +
Le décret ministériel a été signé en 2015 par Emmanuel Macron. La CAN a obtenu le droit d'extraire 50.000 tonnes de sable coquillier la première année puis 100.000 tonnes les exercices suivants, le tout sur une durée de 15 ans.