Fondue tomate, poivron, et... l'autre piment du Pays Basque !

Par Cicerolle

         

Sous le soleil revenu (jusqu'à quand ?), voici un petit légume de chez moi. Si vous venez cet été en vacances dans ma région, au Pays Basque, vous verrez partout sur les étals ce piment, long et fin, souvent courbé comme un chistera (l'une des variantes de la pelote Basque), d'un vert si brillant qu'on ne peut manquer de le remarquer au passage. Autant que je sache, il n'a pas de nom particulier. Ici on l'appelle simplement "le petit piment vert".

Contrairement au piment d'Espelette, l'autre piment local, tout rouge, lui, désormais très célèbre, et qui ne se récolte qu'à partir de la fin août, celui-ci apparaît dans nos cuisines dès juin pour ne plus les quitter jusqu'à mi-septembre. Généralement vendu dans sa version "doux", très facile à vivre, il existe aussi en version "fort" mais, celui-là, je ne vous conseille pas de tomber dessus, car vous mettriez du temps à vous en remettre. En l'absence de précision, considérez que vous avez affaire au "doux". Dans le doute, demandez confirmation au vendeur, ça vaut mieux (parole de connaisseuse et conseil d'ami...).

Achetez-le plutôt en vrac qu'en sachet (les deux cohabitent généralement en magasin), car vous le paierez plus cher s'il est emballé. Le prix au kilo peut paraître élevé, mais il est si léger et si parfumé que vous n'avez pas besoin d'en prendre beaucoup. Au final, il vous en coûtera bien peu.

C'est un piment délicieux, à l'odeur enchanteresse aussi bien cru que cuit, dont le goût épicé mais sans brusquerie exalte le palais, et qui fait merveille avec les autres légumes d'été, tomates et poivrons en particulier, mais aussi dans les omelettes. Profitez-en le plus possible durant votre séjour car, à ma connaissance, il ne franchit pas, ou si peu, les frontières de ce petit pays (allez savoir pourquoi ?).

             

J'aime tant ce mélange de couleurs que je le photographierais des heures...

                                                               

Ici j'ai réalisé une petite sauce pour tous les jours, qui accompagnera à peu près tout, peut servir de base au poulet basquaise (mais je ne devrais pas le dire sur ce blog végétarien !), peut même se congeler, en attendant une vraie sauce tomate en conserve, que je fais généralement à la fin de l'été. A défaut de trouver ce piment (on peut choisir d'aller en vacances ailleurs !), vous pourrez utiliser n'importe quel autre piment doux ou même un poivron vert, pour la couleur.

Pour 3-4 personnes il faudra :

3 tomates mûres (mais pas trop)
1 poivron rouge
1 oignon (rouge aussi si possible, tant qu'à faire !)
5 à 6 piments verts
2-3 CS d'huile d'olive
herbes aromatiques (thym, basilic...)

Découper piments et poivron en petits morceaux après avoir ôté les graines. Peler l'oignon et le découper lui aussi en petits morceaux. Inciser les tomates puis les déposer quelques instants dans l'eau bouillante pour que la peau se décolle. Oter la peau, concasser les tomates grossièrement. Si vous voulez peler le poivron, il faudra le laisser "mûrir" 30 mn à four doux. Personnellement je ne le fais pas, je le mange avec la peau.

Réunir ensuite les légumes dans une cocotte, arroser d'huile d'oliver, laisser mijoter 15 à 20 mn en remuant régulièrement, à feu doux. En fin de cuisson, saler, ajouter les herbes.

Déguster tout en savourant le parfum unique qui se dégage de ce mélange...

Je profite de ce message pour remercier Eve du blog Mamapasta (lien colonne de droite), qui m'a gentiment décerné, après Mary (voir quelques messages plus loin), le Prix Arte y Pico. J'en suis très flattée, mais je ne me sens toujours pas capable de faire des choix pour le décerner à mon tour.

Par ailleurs, j'ai ajouté quelques liens de cuisine Végétarienne/lienne colonne de droite, dont le blog tout neuf d'une végétalienne très documentée ayant fait ce choix pour sa santé : "Mon grain de sel végétal". Une petite visite vous en apprendra beaucoup sur ce mode d'alimentation. Des informations qui peuvent un jour ou l'autre s'avérer utiles pour soi-même ou pour un proche.