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Critiques Séries : Vice Principals. Saison 1. BILAN.

Publié le 30 septembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Vice Principals // Saison 1. 9 épisodes.
BILAN


Vice Principals n’est pas nécessairement une brillante comédie mais elle a du coeur dès qu’elle le veut bien et son environnement reste assez différent de ce que l’on a pour habitude de voir. Vice Principals c’est donc l’histoire de deux hommes qui se retrouvent en concurrence frontale pour une place qui va leur être piquée par quelqu’un d’autre. On attend une promotion et puis elle nous passe sous le nez. C’est comme ça que Vice Principals a décidé de commencer son histoire. Rien de bien exceptionnel si l’on prend cela de ce point de vue là mais globalement c’est le casting qui fait l’intérêt de cette comédie. Danny McBride et Walton Goggins ne forment pas le meilleur anti-duo de l’histoire des séries au premier abord mais au fil des épisodes on se laisse séduire par leurs conneries. Les deux acteurs ont un style différent et la série tente de tirer partie du meilleur de chacun d’eux. Les personnages sont donc différents, avec d’un côté Lee Russell (Walton Goggins), gay, extraverti, sociable et très apprécié par les professeurs. De l’autre côté nous avons Neal Gamby (Danny McBride), archétype du principal adjoint psychorigide. Cependant, quand une femme va prendre la place qu’ils convoitent, ils vont devoir s’associer afin de faire tomber sa tête. Dans le fond, ce n’est pas la meilleure comédie du monde mais elle sait être touchante, drôle et attachante dès qu’elle le veut bien.

Et c’est justement là que Vice Principals fonctionne. La formule derrière cette comédie reste très classique. En effet, quand on choisit d’associer deux acteurs de talents avec des personnages opposés qui se retrouvent avec un but commun, alors on retrouve l’astuce scénaristique la plus classique de l’univers. Mais par chance, si la comédie ne creuse pas forcément les choses très loin au travers de l’histoire de la saison, elle traite de façon sous-jacente du racisme qui se trouve dans l’état où se déroule Vice Principals. Les deux héros, blancs, s’opposent alors forcément au fait que la nouvelle principale soit une femme afro-américaine. C’est assez drôle dans le sens où l’on sent que le trait forcé est justement là pour se moquer du racisme ambiant qui règne dans certains endroits du pays. Après tout, les héros de Vice Principals ne sont pas des gens très subtiles. L’humour est lourd, très lourd, et les personnages entrent comme des éléphants dans un magasin de porcelaine. HBO a annoncé que Vice Principals s’arrêterait au bout de deux saisons (c’est à dire la commande initiale de la chaîne qui était de deux saisons pour 18 épisodes au total) ce qui n’est pas plus mal. Ce n’est pas que je n’ai pas apprécié Vice Principals, juste que la comédie en elle-même aurait pu rapidement tourner en rond.

L’issue de cette première salve d’épisodes est plutôt cocasse et assez fun. Le fait que Neal se fasse tirer dessus et que les voitures de Neal et Lee soient incendiées nous donne l’impression que Vice Principals est en train de sombrer dans un style complètement différent. Pourquoi pas après tout. Si cette comédie est donc un peu gros sabots sur les bords, elle n’en reste pas moins pleine de tendresse et de coeur dans ses derniers instants. Les deux derniers épisodes apportent cette bonne dose de bons sentiments donc on avait besoin afin d’être conquis jusqu’à bout et s’attacher aux personnages. Ce n’est pas nécessairement Neal et Lee les choses les plus intéressantes dans Vice Principals. En effet, le sous texte est intéressant et même plus que tout cela, l’environnement en lui-même, la bande son là aussi apporte son charme un peu suranné à une comédie qui s’inspire parfois dans le catalogue 90s. Le mélange de comédie et de comédie dramatique est une sauce que HBO connaît parfaitement. La maîtrise est ici plus ou moins totale ce qui nous permet de passer un agréable moment à chaque fois. J’espère que la saison 2 de Vice Principals sera de bonne qualité car cette première est pleine de promesses que l’on a besoin de confirmer par la suite.

Note : 6/10. En bref, une petite comédie sympathique avec ses défauts mais qui tente de raconter de façon sous jacente d’autres choses.


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