Easy // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Le problème d’east est le même problème que j’ai eu avec Love. Ce n’est pas une excellente série, ce n’est pas une mauvaise idée non plus mais c’est passe partout et une fois que l’on a vu le premier épisode, on n’a pas vraiment envie d’enchaîner avec le second. Il n’y a rien de mal là dedans mais pour une série construite pour Netflix, on est sensé s’attendre à quelque chose d’un peu plus travaillé pour donner envie de rester jusqu’au bout et surtout pour nous émoustiller avant même que cela commence réellement. J’ai l’impression qu’il manque tout un tas d’ingrédients dans cette série qui a certains moments m’a fait penser à ce que DirecTV a pu produire (Almost There, etc.) mais en moins bon. Il n’y a rien de mémorables dans ce premier épisode qui s’avère beaucoup plus bavard que réellement passionnant. Je m’attendais à un truc différent, à une comédie dramatique plus proche de ce que Netflix est capable de faire mais les personnages ne sont pas suffisamment accrocheur, trop plats pour réellement nous engager. C’est le plus gros problème d’une série de ce genre là qui n’a que 30 minutes pour convaincre. Du coup, en seulement 20 minutes on se rend compte du fait qu’Easy n’est pas vraiment la surprise que l’on pouvait attendre. Cela ressemble d’ailleurs à beaucoup de ces petits films destinés à une sortie en DVD et pas au cinéma.
Easy suit des habitants de Chicago de tous horizons pris dans les méandres de l'amour, du sexe, de la technologie et de la culture.
Vous savez, ces petites comédies romantiques ou dramatiques qui ne mangent pas de pain et que l’on consomme quand on broie du noir ou que l’on a envie d’un film avec lequel on ne va pas se poser de questions. Mais ce genre de choses, on l’a déjà vu des dizaines de fois et au bout d’un moment on est comme moi… lassé. On est loin de Master of None par exemple qui avait parfaitement réussi un mélange savoureux de comédie, de drame et même de romance. Elle parlait de thèmes universels sans nous mettre le bourdon. Easy n’est donc pas vraiment une réflexion sur l’amour moderne, juste une comédie passe partout qui tente de se faire un chemin au milieu du catalogue Netflix. Et ce catalogue fourmille de films qui ressemblent à Easy et qui doivent probablement être très consommés. Joe Swanberg, le créateur d’Easy, est connu pour avoir déjà fait ce genre de films. On lui doit notamment Ivresse entre Amis ou même Happy Christmas. Ce ne sont pas des films mémorables et que l’on apprécie pas forcément plus que ça mais que l’on consomme plus ou moins par défaut. Pourtant, Easy a aussi des qualités, probablement car la série cherche à parler de tout : d’amour, de sexe, de culture, de technologie, de tout. En somme, Easy est un pot pourri.
C’est enrichissant de balayer autant de sujets dans une comédie puisque cela laisse à Easy un spectre large d’intrigues et de séquences diverses. Mais l’on ne peut pas nécessairement dire que le bon équilibre est trouvé. C’est un sentiment étrange que j’ai ressenti face au premier épisode car d’un côté Easy fonctionne et d’un autre, elle reste trop étriquée pour réellement séduire. Elle se confine dans son propre univers et ne laisse pas s’échapper le sentiment qu’une certaine forme de folie peut émaner. C’est donc plein d’opportunités manquées notamment car malgré la simplicité des personnages, ces derniers pourraient être attachants. C’est juste que quelque chose m’a bloqué de façon instantanée, comme si au fond Easy ne savait pas trop ce qu’elle voulait être. En étant une anthologie, il y a donc des chances pour que les prochains épisodes soient plus séduisants que le premier mais ce que j’aperçois ici, les intrigues sont un brin bâclées. J’avais envie d’un brin de nouveauté, d’une comédie fraîche et enlevée mais comme Love Bites (pour ceux qui se souvienne de la comédie de NBC…) à son époque, Easy manque le coche…
Note : 4.5/10. En bref, d’un premier épisode décevant, Easy ne laisse pas entrevoir la possibilité d’une saison réussie.