Ballers // Saison 2. 10 épisodes.
BILAN
Quand HBO s’est lancée dans l’aventure Ballers, elle imaginait surement trouver son nouveau Entourage sauf que la série n’a jamais vraiment été à la hauteur des attentes. Cette saison 2 démontre encore plus les faiblesses de la série et cette incapacité qu’elle a de tenir la route jusqu’au bout. La série dépend énormément de Dwayne Johnson et de la sympathie que ce dernier incarne. La série ne semble pas avoir vraiment pris en compte les problèmes de la saison précédente et continue donc de se retrouver dans une situation légèrement problématique. Le plus gros problème de la série c’est que son casting support n’est pas aussi intéressant que Dwayne Johnson. Ballers donne la part belle à son héros, ce qui dans un sens n’est pas une mauvaise chose mais malheureusement, c’est une difficulté qu’elle rencontre. L’équilibre n’est pas forcément bien trouvé entre les personnages et les intrigues, ce qui laisse par moment le téléspectateur sur le carreau. HBO est une chaîne capable de produire tellement de bonnes comédie que Ballers apparaît un peu comme un canevas mal tricoté. Stephen Levinson, le créateur de Ballers, est pourtant à l’origine d’Entourage et je dois avouer que j’attendais énormément de cette série l’an dernier.
Au fil des épisodes, elle n’a fait que décevoir et laisser un dernier épisode avec un arrière goût amère au téléspectateur. Entourage savait ce que c’est que d’avoir des personnages et ce même dans des rôles un peu plus mineurs. Ici, Ballers ne comprend pas forcément leur utilité et n’en fait donc pas un très bon usage. Comme c’était donc le cas l’an dernier, dès que Ballers s’éloigne de son héros Spencer Strasmore, alors le tout perd un peu de sa superbe et tout d’un coup on commence à comprendre le vide sur lequel la série s’est construite. Elle partait d’une bonne idée de départ qu’elle n’arrive pas vraiment à relever. Strasmore se retrouve cette année face à Andy Garcia (et ce dernier est parfait pour faire face à Johnson) sauf que l’erreur commise ici est un peu celle que House of Lies avait déjà commise beaucoup plus tôt. D’autant plus que la saison 2 fonctionne sur les mêmes rails que la première et le sentiment de répétition n’aide vraiment pas la série à partir dans une nouvelle direction. De ce fait, les problèmes de rythme sont là à chaque épisode qui passe et le résultat est d’autant plus décevant. Je ne dis pas que j’attendais grand chose de cette saison 2, mais je m’attendais surtout à ce que Ballers comprenne enfin ce qu’elle est et qu’elle tente des choses avec ses personnages secondaires. Ce qu’elle ne fait malheureusement jamais.
Bien entendu, il y a toujours des atouts, notamment dans la façon de créer un équilibre entre comédie et drame, en grande partie grâce au talent de Dwayne Johnson. Ce dernier porte la série à bout de bras. De plus, Levinson donne une vision de Miami luxueuse et flashy comme ce qu’il avait fait avec Los Angeles dans Entourage. C’est une qualité pour Ballers qui a besoin de cela pour être à la hauteur du rêve que la série tente de vendre plus ou moins bien. Joe Kutrel (Rob Corddry) de son côté n’a pas suffisamment de choses à faire et n’arrive donc jamais à voler la vedette à Johnson. Il manque un Jeremy Piven qui dans Entourage était capable de voler la place de tout le monde. Sauf que lui n’a pas suffisamment de choses à incarner pour être à la hauteur des attentes non plus. Les secondaires sont tous rapidement des gens que l’on peut oublier, d’intrigues en intrigues car Ballers n’a pas suffisamment de matière à leur donner. Ballers devrait être le genre de série pour laquelle on vient pour voir Dwayne Johnson et au moins un autre personnage et même Rob Corddry n’est jamais aussi bon que l’on ne pourrait l’espérer. C’est bien que quelque chose ne colle pas là dedans et c’est bien problématique. Alors que Ballers est déjà renouvelée pour une saison 3, je ne suis pas sûr de faire le chemin l’été prochain.
Note : 3.5/10. En bref, la série n’a de cesse de décevoir malgré quelques qualités ici et là.