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Critiques Séries : Westworld. Saison 1. Pilot.

Publié le 03 octobre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Westworld // Saison 1. Episode 1. The Original (Pilot).


Westworld devait arriver l’an dernier à la même période mais des retards dans le tournage ont repoussé le lancement de la série. Westworld c’est le plus gros pari de HBO depuis… Game of Thrones il y a six ans. Un pari risqué qui doit redonner à la chaîne un certain intérêt, aujourd’hui perdu après les échecs notamment de Vinyl. Créée par Jonathan Nolan (Person of Interest) et Lisa Joy Nolan (Pushing Daisies), Westworld est une série de SF ambitieuse qui n’a jamais froid aux yeux, surtout quand il s’agit de délivrer à l’écran un récit complexe mais compréhensible. « The Original » est un premier épisode étonnant qui nous plonge dans un monde que l’on ne connaît pas nécessaire. Réadaptation du film du même nom écrit par Michael Crichton datant de 1973, Westworld est tout de suite une belle référence aux années 70 et à la science fiction qui est née à cette époque. Le récit est simple et nous laisse petit à petit plonger dans les recoins les plus sombres et les plus complexes. Westworld c’est tout ce que l’on pouvait attendre de la SF actuellement, à la fois pour la robotique qui est devenue assez tendance ces dernières années mais aussi pour le monde du grand ouest sauvage qui est dépeint au travers de ce parc d’attractions assez étonnant.

Un parc d'attractions peuplé de robots propose aux visiteurs de se replonger dans plusieurs époques. Lancés dans l'ouest sauvage, deux amis se retrouvent plongés en plein cauchemar quand l'un des androïdes se détraque et les prend en chasse...

Ce qu’il y a de plus étonnant là dedans ce sont les robots et le fait qu’ils deviennent très rapidement attachant. Leur histoire n’est pas vraiment celle que l’on pourrait croire et au delà de ça, Westworld s’amuse avec eux et avec leurs sentiments. En injectant une bonne dose de sentiments, la série ne tombe pas pour autant dans le pathos dégueulasse et parvient ainsi à nous faire passer un moment que l’on partage avec les personnages. Chacun a sa petite scène qui nous donne envie de l’apprécier. Tous les personnages n’ont pas encore délivré tous leurs secrets (fort heureusement) et le mystère global de la saison reste entier mais justement, c’est aussi pour cela que Westworld fonctionne aussi bien. Au delà de ça, la série s’amuse aussi avec notre esprit grâce à des personnages fascinants et grandioses. Il faut dire qu’au casting on retrouve notamment Ed Harris (qui est la révélation de la série) et Anthony Hopkins qui derrière son rôle de manipulateur trouve ici une certaine forme de salut. Westworld est donc étrange au premier abord mais rapidement elle nous absorbe dans son univers et nous permet de le comprendre petit à petit. C’est l’une des qualités de Westworld mais aussi de Jonathan Nolan. Ce dernier sait raconter des récits complexes sans tout nous mettre en plein dans la figure.

Il a déjà su faire tout cela avec Person of Interest en prenant le temps de raconter l’univers et les personnages. Tout n’est donc pas installé dans la première demi-heure. 1h05 de pilote c’est suffisant pour avoir toutes les cartes en main afin d’avoir envie de poursuivre l’aventure. Car mine de rien, le téléspectateur se questionne sur ce qui se passe à certains moments, sur les passages dans l’ouest sauvage et ceux dans cette immense pièce qui regorge encore de secrets pour nous. L’une des scènes les plus épiques de ce premier épisode se joue sur l’instrumentale de Paint in Black des Rolling Stones dans la seconde partie de l’épisode. J’ai adoré ce moment qui rappelle le meilleur des westerns et se trouve aussi être une séquence ambitieuse. HBO a sorti le chéquier pour Westworld et cela se ressent de scènes en scènes. Je ne sais pas trop ce qui s’est passé sur le tournage pour qu’il soit interrompu mais quoi qu’il en soit l’attente a été servie. La série n’a pas déçu et a même su aller au delà de mes attentes. Je pensais que cela pourrait être le fiasco de la saison (compte tenu des récents fiascos made in HBO) mais Jonathan Nolan a su nous offrir l’une des meilleures nouveautés séries depuis un sacré bout de temps. Ca fait du bien !

Note : 9.5/10. En bref, un premier épisode ambitieux et à la hauteur de ses ambitions.


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