Free State of Jones // De Gary Ross. Avec Matthew McConaughey, Gugu Mbatha-Raw et Mahershala Ali.
L’histoire de Free State of Jones est celle d’un homme, celle de Newton Knight, un homme qui s’est battu pour l’abolition de l’esclavage. Mais qui de mieux que Gary Ross pouvait alors mettre en scène ce film sobre que l’on se destinait à voir. Le réalisateur de Hunger Games mais surtout de Pur Sang la légende de Seabiscuit trouve ici une façon simple de mettre en scène l’histoire qu’il veut nous raconter. Pourtant, Free State of Jones est truffé de longueurs qui par moment s’avèrent être des déceptions. Mais la resplendissante prestation de Matthew McConaughey parvient assez rapidement à nous faire oublier tous les problèmes de rythme dès qu’il ne faut. La thématique de l’esclavage n’est certainement pas la plus facile qu’il soit car il ne faut pas froisser les ancêtres des esclaves et ceux qui ont participer à l’abolition de l’esclavage. Il est dommage de retrouver dans ce film certains poncifs du genre qui viennent gâcher le plaisir. Free State of Jones n’est pas un film comme les autres car cela reste un film académique, qui tente d’être au plus près du conte que bien des films du genre viennent nous raconter.
En pleine guerre de Sécession, Newton Knight, courageux fermier du Mississippi, prend la tête d’un groupe de modestes paysans blancs et d'esclaves en fuite pour se battre contre les États confédérés. Formant un régiment de rebelles indomptables, Knight et ses hommes ont l'avantage stratégique de connaître le terrain, même si leurs ennemis sont bien plus nombreux et beaucoup mieux armés… Résolument engagé contre l'injustice et l'exploitation humaine, l'intrépide fermier fonde le premier État d'hommes libres où Noirs et Blancs sont à égalité.
Il y a de jolis moments tout de même dans ce film. Qui se retrouvent bien évidemment noyés au milieu de moments un peu trop longs. En ôtant au film au moins une bonne demi-heure, je suis sûr et certain que Free State of Jones n’aurait pas pâti et aurait pu gagner en rythme et en passion. Car dès que le film échappe au spectateur, il est difficile pour lui de revenir dedans sans problème. Il faut alors que l’émotion soit suffisamment forte ou que le moment soit réellement propice pour que l’on passe un agréable moment comme on pourrait probablement le souhaiter. Free State of Jones se met alors à enchaîner les moments, les séquences, pas nécessairement mauvaises mais pas toujours nouée d’intérêt. Par ailleurs, Free State of Jones souffre également du fait que Matthew McConaughey est la seule tête sur laquelle le film peut se reposer. Du coup, le casting est un peu pauvre même s’il est composé de bonnes têtes comme Gugu Mbatha-Raw que j’aime beaucoup mais qui rayonne rarement dans cette série. Sans compter que Free State of Jones alterne un mélange qui n’est pas toujours le plus savoureux de tous, entre action et discours, sans que le lien ne soit suffisamment bien définit. Conscient du fait que Free State of Jones est un film complexe, il échappe par moment à ce qu’il veut être et ne réussi donc pas totalement à nous emporter.
Note : 5.5/10. En bref, Matthew McConaughey fait des efforts pour porter à bout de bras un film trop inégal.