"Une question : étant donné que tout change très vite et qu’aujourd’hui
est différent d’hier, sans parler de demain, quel crédit peut-on
accorder à une prédiction qui s’appuie sur des faits d’hier ?" me dit-on, au sujet de Big Data.
Voilà le problème avec Big Data et le data scientist. De plus en plus, d'ailleurs, on craint que Big Data n'amplifie les inégalités. Non seulement, il y aura ceux qui savent l'utiliser et les autres, mais, par définition, utiliser Big Data, c'est conduire le dos au sens de la marche. C'est reproduire le passé dans l'avenir.
La solution, c'est l'homme et l'anomalie. Il y a un type d'algorithme qui cherche l'exceptionnel, et pas à décrire le normal. L'exceptionnel, c'est le nouveau qui émerge, ou qui mériterait d'émerger. Par exemple, oui, le manager est mauvais, mais il en existe aussi de bons. Et si l'on généralisait leurs "bonnes pratiques" ?
Pour utiliser ces algorithmes, il faut l'esprit humain. C'est lui qui va transformer des données incompréhensibles en une intuition qui fait du sens, et qui est robuste. En fait, elle l'est parce qu'elle lui donne envie d'agir, et qu'en agissant il va faire aller l'avenir dans la direction qui lui convient.