Lucifer // Saison 2. Episode 2. Liar, Liar, Slutty Dress on Fire.
Je pense vraiment que l’un des plus gros avantages de cette saison 2 de Lucifer sera la mère de Lucifer. Mine de rien, les problèmes relationnels qu’il y a entre les deux personnages pourraient être ce qui est arrivé de mieux à la série et l’on ne va pas s’en plaindre. Dès le titre de l’épisode, on sent déjà que l’on va passer un très bon moment. La série a toujours plus ou moins su être divertissante grâce à son anti-héros aussi fun que décalé. L’épisode en lui-même va au delà des attentes créées par le cliffangher du premier épisode et termine en beauté. Le téléspectateur a alors envie d’enchaîner directement avec la suite, ce à quoi je ne m’attendais pas nécessairement. Mine de rien, Lucifer est en train de devenir l’une des séries les plus ambitieuses actuellement diffusées et elle est surtout à la hauteur de ses ambitions. Grâce à une mythologie riche et toujours très soignée, la saison pourrait gagner des points. En intégrant en plus de ça la mère de Lucifer dans l’ensemble, Lucifer parvient à donner un tout nouvel élan créatif à son cas de la semaine. L’introduction est déjà très amusante et divertissante et le moins que l’on puisse dire c’est que Tricia Helfer fait réellement l’affaire.
L’actrice est parfaite pour le rôle qu’on lui donne ici. Si l’histoire en elle-même est un brin ridicule, la série embrasse tout cela comme si c’était l’idée de l’année et le mieux c’est que le téléspectateur s’attache rapidement à ce que la série veut nous conter. De toute façon, Lucifer est déjà basée sur quelque chose de légèrement ridicule mais c’est tout cela qui participe justement à la folie de cette série et à son intérêt narratif. Tricia Helfer dans la peau de Momma Morningstar ou Charlotte pour les intimes est parfaite. Dans cet épisode elle sait se donner à fond afin de nous donner une vision légèrement plus intéressante du personnage. Entre Battlestar Galactica et Lucifer, je ne serais pas surpris d’apprendre que l’actrice n’est pas humaine. Mais en tout cas, c’est le genre de rôle qui lui colle à la peau. L’affaire de la semaine permet de faire le lien entre Lucifer, la mythologie de la série et Charlotte, ce qui dans un sens est plutôt pas mal également. Bien entendu, Charlotte est là pour créer une sorte de problème dans le problème mais ce n’est pas grave car l’astuce scénaristique vieille comme le monde que la série utilise fonctionne. La série ne cherche pas non plus à changer son héros qui reste fidèle à lui-même, ni même à changer la dynamique qu’elle avait installé l’an dernier.
Au final, si l’épisode tient les promesses faites par le premier de la saison, c’est aussi un épisode qui prouve que Lucifer vaut plus que ce qu’elle a bien voulu sous entendre au premier abord. Elle parvient à réimaginer les histoires un brin religieuse (pour le lien enfer/paradis) mais en reprenant les codes du comics à bon escient. C’est sans compter sur le casting, toujours au poil qui est à chaque fois là pour nous rappeler qu’au fond le casting fait aussi beaucoup dans la réussite d’une série comme celle-ci à laquelle on demande des personnages avec du charisme.
Note : 9/10. En bref, Charlotte (ou Momma Morningstar) apporte un vent de fraîcheur dans Lucifer et dépasse les attentes.