Chicago P.D. // Saison 4. Episodes 1 et 2. The Silos / Made a Wrong Turn.
Maintenant que la franchise est bien installée, elle n’a plus vraiment grand chose à prouver. Chicago P.D. débute donc sa saison de façon assez classique et ce même si les deux épisodes sont efficaces pour nous donner envie de revenir. Car il y a des intrigues pour la saison, notamment autour du passé de Voight qui remonte petit à petit à la surface et qui s’avère être un angle d’attaque que la série aime beaucoup (et qui lui sied bien par la même occasion). Il y a de jolies scènes dont une à la fin de « The Silos » entre Voight et Lindsay. La scène est particulièrement touchante et est là pour montrer que le colosse que cherche à être Voight cache aussi quelqu’un avec des sentiments. Ce n’est pas comme si l’on n’avait jamais vu ça dans Chicago P.D. mais cela fait toujours quelque chose de le voir en tout cas. Au travers des divers cas déroulés durant ces deux épisodes, on retrouve donc l’énergie de la série policière classique avec un brin d’action mais aussi le spin off de Chicago Fire et son implication émotionnelle des personnages dans leur travail et/ou ce qui leur arrive au quotidien. J’aime bien l’association entre Burgess et Tay dans « Made a Wrong Turn ». Li Jun Li est un atout ici. Je ne comprends pas vraiment ce que Chicago P.D. cherche à faire mais l’ensemble sait être intéressant.
Il a besoin de situations du genre de celles de ces deux personnages afin de se sentir impliqués dans le récit. Au delà de ça, on sent que Voight est très touché cette année. Cela se ressent dans sa manière de diriger, mais également sur sa façon d’évoluer au fil des deux premiers épisodes. On sent que le personnage n’a plus l’assurance qu’il avait auparavant et qu’il est en train de changer. Faire évoluer un personnage comme Voight n’est sûrement pas ce qu’il y a de plus facile mais cela reste un choix ambitieux que de se concentrer sur lui. En espérant juste qu’ils sachent où ils vont et qu’ils ne vont pas tourner autour du pot pendant des tas d’épisodes comme cela a déjà pu être le cas pour d’autres intrigues notamment dans Chicago Fire. Et Voight n’a pas que ses propres problèmes à gérer. Il y a aussi ceux de son équipe. Notamment Mouse qui veut réintégrer les Army Rangers sauf que Voight doit mentir pour qu’il soit réintégrer. Et Voight a déjà gros sur la patate pour s’ajouter encore un truc de ce genre là qui pourrait le mettre plus dans la mouise qu’il ne l’est actuellement. S’il ne donne pas de réponse tout de suite, je sens que Mouse est voué à rester dans Chicago P.D.. Ce serait dommage de laisser partir tous les personnages de l’univers de la série.
« Made a Wrong Turn » est d’ailleurs un épisode beaucoup plus riche en intrigues et en histoires que le premier épisode. C’est assez perturbant mais cela donne l’impression que Chicago P.D. sait tout ce qu’elle veut nous raconter cette année et c’est plutôt rassurant dans son ensemble. Surtout qu’au fond Chicago P.D. a énormément de potentiel. Elle laissant de la place à un cas de la semaine et à toute cette galerie de personnages, Chicago P.D. prouve aussi sa capacité à gérer des tas de personnages en même temps sans nous donner l’impression que l’un d’eux est moins important qu’un autre. Dick Wolf gère des grands castings depuis bien longtemps (notamment dans les Law & Order) mais cela ne faisait pas pour autant des exemples de réussite (même s’il a rarement échoué il faut bien l’avouer). Du coup, Chicago P.D. est en bonne voie cette année pour le moment et je suis plus que jamais curieux de découvrir la suite. Notamment car Voight promet de péter un plomb à un moment donné et que cela risque d’être particulièrement intéressant. Enfin, c’est ce que l’on suppose quand on regarde ces deux épisodes et les tas de choses qu’ils nous introduisent pour la saison…
Note : 6.5/10. En bref, une solide ouverture de saison pour Chicago P.D..