Par Cyrille Ahilgo - 04/10/2016 | 12:51
Si plus de 6.055 personnes ont été sauvées au cours de ces opérations menées par les gardes-côtes et plusieurs organismes de la société civile, 9 migrants ont tout de même péri. 39 embarcations, essentiellement des canots pneumatiques pouvant contenir 120 à 140 migrants chacun, étaient parties des côtes libyennes pour essayer de traverser la mer Méditerranée en direction des côtes italiennes.
Il y avait aussi cinq bateaux de pêche transportant plusieurs centaines de personnes ainsi que deux radeaux lors de cette tentative de traversée. 720 migrants se serraient sur le pont et dans la cale d'un bateau de pêche de 15 à 20 mètres de long.
Le coordinateur de l'équipe de sauvetage de SOS Méditerranée, Yohann Mucherie relate dans communiqué, qu'"à chaque fois que des personnes étaient transbordées du pont vers nos canots de sauvetage, il en sortait autant de la cale" durant des heures.
Pour sa part, l'ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a évoqué sur Twitter, une intervention compliquée sur un canot pneumatique en difficulté, plusieurs migrants ayant frôlé la noyade et les brulures en raison du carburant.
Un peu plus loin, le Dignity de cette ONG a secouru un canot dont nombre d'occupants étaient "sur le point de se noyer", à en croire le coordinateur de MSF, Nicolas Papachrysostomou.
Il est à noter que certains migrants se sont brûlés à cause du carburant. Ainsi, les cas de deux femmes et d'un enfant âgé de 8 ans nécessitaient une évacuation médicale. Mais, l'une d'entre elles, enceinte, est morte avant que n'arrive l'hélicoptère. Les gardes-côtes italiens n'ont pas donné d'explications sur les huit autres décès.
Toutefois, les conditions de ces bateaux surchargés peuvent être fatales après quelques heures de navigation. Il est courant que surviennent des cas d'asphyxie en raison des émanations de carburants ou dans une cale, d'hypothermie, de déshydratation et des brûlures.