Maïmonide Dans ce qu'il a dit sur les sciences terrestres, Aristote reste notre
maître, mais, au
delà, tous ces propos ressemblent, à peu de choses
près, à des
conjectures.
Pour Ibn Ruschd,
le Livre Saint n'est pas notre Thora, mais le
Coran. Nous
sommes d'accord l'un et l'autre sur les apports de la
raison et de la
révélation: elles sont deux manifestations d'une même
vérité divine. Il
n'y a de contradiction que lorsqu'on s'en tient à
une lecture
littérale des Écritures, en oubliant leur signification éternelle.
j'ai donné, dans
mon «Guide des égarés» les règles de cette lecture
allégorique, et
qui tient compte de l'histoire.
Nos problèmes
historiques doivent être résolus à partir de principes
éternels: il n'y
a aucune opposition entre l'absolu et l'histoire.
Ces principes
éternels, mon expérience de juriste m'a appris qu'ils
se ramenaient à
quatre, que vous retrouverez dans mon «Commentairede la Mishna», de notre tradition juive: Premièrement, l'individu ne peut se développer que dans une société saine, où les devoirs viennent avant les droits. Deuxièmement, le but de toute société fidèle à Dieu est une croissance de l'homme et non de la richesse. L'homme grandit quand il développe en lui la raison dans sa plénitude: une raison qui a conscience de ses limites et de ses postulats. Une telle raison témoigne de la présence de Dieu en l'homme. Troisièmement, la raison de l'homme n'est qu'une participation à la raison divine, qui nous dépasse infiniment, et qui ne se réalise que par l'accueil à la prophétie biblique. Et quatrièmement, un cycle nouveau de l'histoire ne commence que lorsqu'un Prophète, comme Moïse, descend vers le peuple pour lui proposer de nouvelles lois. Psaume 2 Verses 1-3: "Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces vaines pensées parmi les peuples? Pourquoi les rois de la terre se soulèvent-ils et les princes se liguent- ils avec eux contre l'Éternel et contre Son oint? Brisons leurs liens! Délivrons-nous de leurs chaînes!".
A SUIVRE
