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Fashion Week : ENFANTS RICHES DEPRIMES branle-bas de combat des tendances

Publié le 09 octobre 2016 par Pascal Iakovou @luxsure
by Manon Renault on 9 octobre 2016 150 Views |  Like

Fashion Week : ENFANTS RICHES DEPRIMES branle-bas de combat des tendances

Virage, changement: après la vague sportwear-friperie insufflée par VETEMENTS, Enfants riches déprimés se détache et propose un retour à la dégaine rock juvénile: la révolte urbaine se lit sur un autre mode. Un premier défilé prometteur pour Henri Alexander.


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Le remède VETEMENTS

De manière éclaire, Demna Gvesalia a imposé la dégaine VETEMENTS à l’ensemble des podiums. Directeur artistique de Balenciaga depuis 2 saisons, il est le designer le plus controversé du moment, soit celui qu’il faut suivre, celui dont il faut parler. Alors que le Spandex envahi les rues, Alexander Levy rend hommage aux contre-cultures punks. Une autre manière de se positionner à l’encontre d’une mode trop « pompeuse » …Tout en mettant un point d’honneur aux choix de tissus et des découpes des vêtements.

 Adieu l’allure sportwear, re-bonjour l’allure juvénile slim à la sexualité inhérente ?

L’esprit Heidi Slimane

Une collection unique en son genre ? Rien  n’est jamais totalement nouveau et le fantôme d’Heidi Slimane habite indéniablement les 25 silhouettes de cette collection.  Une attitude iconique qui se traduit dans un style  à l’esthétique contestataire intemporelle.  » Des rebelles sans causes » avancent avec une assurance fragile sur le podium.  Jeunes mais révoltés, humbles mais déterminés, riches mais déprimés : pourquoi y’aurait-il des contradictions: c’est ce qui séduit dans Enfants riches déprimés. Rencontre de l’art et des icônes rocks : la relève Slimane ?

Alexander Levy réinvestit à merveille l’esthétique androgyne rock-chic qui transpose le street-style et les rockeurs des années 70’s;  si chère à l’imagerie de Slimane. Nouveau passeur de l’iconographie d’une jeunesse en pantalon noir, pins, long t-shirt et blouson en cuir bleu électrique.

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Le mot d’ordre ENFANTS RICHES DEPRIMES : Brut.

De A à Z, Alexander Levy maîtrise l’image de sa collection, et la mise en scène de sa revendication : preuve d’une conception de la mode comme véritable art qui se répand à l’ensemble de la vie. Le défilé réinvestit les murs du lycée Charlemagne, au coeur du Marais, soit le typique lycée « de riche ». Un lycée qui, plus qu’un symbole, est un édifice d’art : un art brut.  Il suffit d’admirer le plafond de la salle du défilé.

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Brut : c’est aussi la manière dont on pourrait qualifier la beauté des jeunes mannequins aux visages sans artifices et à la dégaine naturelle. Brut : l’adjectif des révoltes incomprises…Souvent l’art est contraint aux mêmes prises. Alexander Levy rend hommage à cet art en accolant le portrait de Poutine peint par Georges W.Bush à l’une des vestes de la collection .

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« Mauvais Genre » authentique

Si Alexander Levy salue le public tête baissée, Courtney Love l’applaudit au premier rang. Le boucle est bouclée et l’ensemble s’harmonise à merveille. Des détails des vêtements, des jeux de mots imprimés sur les sweats, aux choix du lieu et des références artistiques (de David Lynch à Bush) ce premier tour de scène est un tour de maître. Un nouveau designer qui sait composer les contradictions . Une collection punk romantique qui fixe un nouveau cap.

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