Alors que le Tribunal de Grande instance de Paris a ordonné la suspension des travaux brutalement lancés par la Fédération française de tennis la semaine dernière, on a vu aujourd'hui une pelleteuse en action sur le chantier. La FFT prétend qu'il ne s'agit que de déblaiement pour évacuer de l'amiante. Quand les bornes du cynisme sont franchies, il n'y a plus de justice ! En réalité, il s'agit d'une tentative de manipulation du juge.
Qui donc la présence (très hypothétique) d'amiante dans des gravats mettrait-elle en danger alors que le chantier est fermé et interdit au public ?
L'argument de la FFT est une insulte au Tribunal et à la famille Formigé qui entend défendre l'oeuvre de l'architecte et créateur des serres.
Pour Philippe Zagury, l'avocat des héritiers de Jean-Camille Formigé il y a bien "violation de l'ordonnance qui a été accordée jeudi et qui interdit les travaux. La fédération a choisi d’être dans l’illégalité pure, elle a choisi de passer en force".
En réalité, FFT et mairie tentent une manoeuvre cousue de fil noir.
Ils demandent au juge du TGI la rétractation de son ordonnance, décision tout à fait exceptionnelle qui ne peut normalement être prise que pour permettre à un débat contradictoire d'avoir lieu.
En réalité, ils espèrent tirer parti des quelques jours que prend cette procédure pour continuer les travaux et rendre impossible la remise en état du site. Leur démarche est d'ailleurs totalement incohérente : puisqu'ils veulent un débat contradictoire pourquoi poursuivent-ils unilatéralement les travaux ?
Espérons que le TGI ne sera pas dupe de cette manipulation qui mériterait une sévère condamnation pénale pour ses auteurs.