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Critique Ciné : Miss Peregrine et les enfants particuliers (2016)

Publié le 11 octobre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Miss Peregrine et les enfants particuliers // De Tim Burton. Avec Eva Green, Asa Butterfield et Samuel L. Jackson.


Ce qui fait plaisir avec Miss Peregrine et les enfants particuliers c’est le fait que l’on retrouve le Tim Burton que l’on avait un peu égaré ces dernières années quand il s’était lancé dans un contrat avec Disney qui l’a plus ou moins achevé. C’est comme si cette histoire avait été directement écrite pour lui, ce qui est plutôt rassurant dans le sens où le film sait manier les personnages et son univers de façon plutôt agréable. En évitant de tomber dans les effets spéciaux à gogo (Alice au Pays des Merveilles) et dans les mauvaises surprises, on retrouve un Tim Burton en forme qui s’amuse et cela se ressent. Il invite Eva Green et laisse de côté Johnny Depp et son ex femme Helena Bonham Carter, lui permettant de changer un peu le casting de ses films et donc le jeu qu’ils avaient à proposer. Eva Green est parfaite dans le rôle de Miss Peregrine et l’on en redemanderai presque pour une suite (même si je ne suis pas sûr et certain d’en vouloir une). Le fait est ici que Tim Burton est encore capable de nous faire rêver comme des enfants. A certains moments, je retrouve ce que j’avais adoré dans Edward aux Mains d’Argent et cette fascination que le réalisateur a toujours eu pour les aventures mettant en scène des personnages extraordinaires malheureux.

À la mort de son grand-père, Jacob découvre les indices et l’existence d’un monde mystérieux qui le mène dans un lieu magique : la Maison de Miss Peregrine pour Enfants Particuliers. Mais le mystère et le danger s’amplifient quand il apprend à connaître les résidents, leurs étranges pouvoirs …  et leurs puissants ennemis. Finalement, Jacob découvre que seule sa propre "particularité" peut sauver ses nouveaux amis.

Visuellement, Miss Peregrine et les enfants particuliers est très beau. Le film utilise alors tout un tas de décors naturels, permettant de nous plonger au mieux dans le réalisme des années 40. Moins il utilise d’effets spéciaux et plus il réussi ses charmes, preuve est donc qu’il n’a peut-être pas parié sur le bon cheval ces dernières années. On ne peut qu’adorer également les références aux oeuvres de Ray Harryhausen, ainsi qu’à Shining en passant par les films Universal (Frankenstein, L’homme invisible, etc.). On ressort de ce film émerveillé de quelque chose que l’on n’avait pas vu au cinéma depuis un bout de temps dans le registre des films fantastiques. En effet, désormais tout fonctionne en franchises qui préparent déjà le second volet avant même de construire quelque chose de bon dès le premier qui pourrait éventuellement nous donner envie d’en voir plus. Tim Burton l’a bien compris et parvient alors à mélanger tous les ingrédients pour la réussite de son film. Cependant, Miss Peregrine et les enfants particuliers a aussi quelques faiblesses scénaristiques. Notamment quelques longueurs qui entachent le plaisir que l’on peut prendre par moment. Ce genre de production veut en faire des tonnes par moment et le film en souffre mais malgré le côté poussif de certains moments devant cocher des cases « à faire absolument » Miss Peregrine et les enfants particuliers est un joli divertissement. Tim Burton vient de me rassurer. Il est encore capable.

Note : 8/10. En bref, un très joli film qui malgré ses défauts trouve une vraie grâce dans le retour de son réalisateur.


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