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Avec le recul de l’âge minimal de la retraite, le nombre de bénéficiaires de pensions d’invalidité augmente sous deux effets : le maintien plus long en invalidité des personnes qui l’étaient déjà avant 60 ans et l’entrée dans le dispositif de nouveaux bénéficiaires de 60 à 62 ans. Au total, entre 125 000 et 150 000 personnes supplémentaires du fait de la réforme seraient ainsi bénéficiaires d’une pension d’invalidité entre 60 et 62 ans, soit un peu moins de 8 % de cette classe d’âge, occasionnant à partir de fin 2017, après pleine montée en charge du relèvement de l’âge minimal, un surcoût d’environ 1,2 à 1,5 milliard d’euros pour les régimes gestionnaires des pensions d’invalidité. Le relèvement de l’âge minimal de départ à la retraite a aussi pour effet d’augmenter significativement le nombre de bénéficiaires de minima sociaux parmi les 60-61 ans. 11 000 personnes supplémentaires seraient ainsi allocataires du revenu de solidarité active (RSA), 42 000 personnes de plus seraient bénéficiaires de l’allocation aux adultes handicapées (AAH) et 25 000 personnes de plus percevraient l’allocation de solidarité spécifique (ASS).
Au total, environ 80 000 personnes supplémentaires, soit 5 % de la classe d’âge, seraient ainsi allocataires de l’un des trois principaux minima sociaux en termes d’effectifs aux âges précédant la retraite (RSA, AAH et ASS), pour un supplément d’allocations de l’ordre de 600 millions d’euros par an. Les surcoûts induits par la réforme des retraites sur les pensions d’invalidité et les minima sociaux sont à mettre en regard des 14 milliards d’euros d’économies attendues sur les dépenses des régimes de retraite liées au passage de 60 à 62 ans, à l’horizon 2017-2020.