2 classes de médicaments courants ont une incidence favorable (bêtabloquants) ou nuisible (médicaments contre les brûlures d’estomac) sur la réussite et la solidité des implants dentaires, révèle cette étude de l’Université McGill. Des données, importantes, pour les cliniciens et les centaines de milliers de patients qui se préparent à se faire poser un implant, présentées dans le Journal of Clinical Periodontology.
On aurait presque, expliquent ces chercheurs canadiens, intérêt à prendre certains médicaments courants et à en éviter d’autres pour augmenter ses chances d’intégration de l’implant dentaire.
Bêtabloquants : l’étude est basée sur les données de 1.499 poses d’implants dentaires pratiquées chez 728 patients.
· 327 implants ont été posés chez des patients prenant des bêtabloquants (en traitement de l’hypertension) et 1..172 implants chez 586 patients qui ne prenaient pas de bêtabloquant.
· Le taux d’échec de l’implantation chez les patients traités par bêtabloquant est de 0,6 %.
· Le taux d’échec de l’implantation chez les personnes non traitées par bêtabloquant est de 4,1 %.
Médicaments contre les brûlures d’estomac : l’étude est basée sur les données de 1.773 poses d’implants dentaires pratiquées chez 799 patients.
· 133 implants ont été posés chez 58 patients prenant un médicament contre les brûlures d’estomac.
· 1.640 implants ont été posés chez 741 patients qui ne prenaient pas de médicament contre les brûlures d’estomac.
· Le taux d’échec de l’implantation chez les personnes prenant un médicament contre les brûlures d’estomac s’élève à 6,8 %.
· Le taux d’échec de l’implantation chez les personnes ne prenant pas de médicament contre les brûlures d’estomac s’élève à 3,2 %.
» Nous savions que les bêtabloquants pouvaient stimuler la formation osseuse, notre hypothèse était que cet effet pouvait réduire le risque d’échec des implants dentaires. Nous savions que les médicaments contre les brûlures d’estomac réduisent l’absorption du calcium dans les os et augmentent le risque de fracture. Certains médicaments agissent sur le métabolisme osseux et sur les processus de guérison, de multiplication et de mort des cellules osseuses, et peuvent donc influer fortement sur la réussite d’une implantation dentaire « , concluent les chercheurs.
Des travaux qui peuvent avoir des implications pour les interventions orthopédiques telles que le remplacement de la hanche ou du genou
Sources: Journal of Clinical Periodontology 2016 DOI: 10.1111/cid.12414 Antihypertensive Medications and the Survival Rate of Osseointegrated Dental Implants: A Cohort Study et Communiqué McGill Oct, 2016 Pourquoi certaines implants dentaires réussissent et d’autres pas?
Plus d’études surla Santé dentaire
[MM1]