Anne Pingeot a publié la correspondance échangée avec François Mitterrand. J'ai entendu quelques-uns des propos qu'elle a tenus à France Culture, la semaine dernière.
J'ai appris (entre autres choses) qu'elle descend par sa mère de polytechniciens ascendant un maréchal de 14 (Emile Fayolle), et par son père de centraliens ascendant Michelin (dont un grand père, inventeur du briquet). Elle a rencontré François Mitterrand, lorsqu'elle avait 14 ans. Il jouait au golf avec son père. Ils se sont reconnus dans leur souffrance partagée. L'existence dans un milieu de bourgeoisie provinciale est un martyre.
Effectivement, la famille de François Mitterrand n'a pas grand chose à envier à celle d'Anne Pingeot, d'après wikipedia. Elle aussi est pleine de polytechniciens. Son frère ainé l'était, un frère cadet a été général d'armée, un autre maire, une sœur a été mariée à un marquis... Son père, ingénieur des chemins de fer, dirigeait une entreprise familiale.
Prémisses de 68 ? Tentation de vouloir jouir de ce que peut immédiatement apporter sa position sociale sans en assumer les obligations ?