L'édito de la semaine: Quelques chiffres, quelques dates…

Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) 2186, c’est l’année où les femmes gagneront le même salaire que les hommes à tâches égales. Et après, il y en aura toujours pour nous dire que nous exagérons… Cela ferait sourire, si ce n’était pas aussi triste. Ne rêvez pas mesdames, vous ne connaîtrez pas cette époque où vous gagnerez autant que votre collègue masculin à tâches égales. Ni vous, ni vos filles, ni vos arrières petites-filles, etc… Il faudra en effet attendre 136 voire 170 ans dans le meilleur des cas, pour que cette inégalité disparaisse. Par conséquent, la parité salariale n’est pas pour demain comme l’explique une étude américaine publiée il y a peu. Et comme une étude ne suffit pas, un deuxième rapport a été rédigé par le Forum économique mondial cette fois-ci qui confirme l’inégalité des salaires entre les hommes et les femmes affirmant que l’égalité entre les sexes recule dans tous les secteurs de l’économie. Quatre indicateurs sont sollicités pour obtenir ce résultat: les opportunités économiques, l’éducation, la santé et l’émancipation politique.
Tant que nous ne comprendrons pas que ce combat pour l’égalité salariale entre les deux sexes n’est pas celui essentiellement des féministes mais de tous, nous n’aboutirons pas. La question aujourd’hui n’est pas de savoir si nous sommes féministes ou pas, car nous devrions tous l’être. Tous ceux qui pensent qu’il n’est pas juste de ne pas gagner à tâche égale le même salaire, tous ceux qui pensent qu’il n’est pas juste que les femmes ne soient pas autant représentées que les hommes en politique ou ailleurs. En fait, il ne devrait y avoir que les féministes et les autres. Et notre monde sera encore plus juste quand il ne sera plus nécessaire de préciser que nous sommes féministes.

185. C’est le nombre d’activistes écologistes tués en 2015. Assassiner pour des raisons économiques devient de plus en plus légitimes pour certains, rassurés d’agir trop souvent en toute impunité. Le Brésil et les Philippines sont les pays les plus dangereux au monde pour eux. 50 militants ont été tués l’année dernière au Brésil. Au Honduras, Berta Càceres, lauréate du prix Goldman pour l’environnement en 2015, a été assassinée chez elle, pour son engagement dans la défense des droits des indigènes. Bilan, toutes les 48 heures, un militant écologiste est tué dans le monde. L’environnement est en train de devenir un nouveau champ de bataille pour les droits de l’homme. Ici aussi, il y a les écologistes et ceux qui scient la branche sur laquelle ils sont assis. Et notre monde sera encore plus juste quand il ne sera plus nécessaire de préciser que nous sommes aussi écologistes.

Restons toutefois optimistes. Deux raisons au moins de l’être cette semaine. La réflexion qui continue à se développer et la mise en place du revenu universel en France dans la région Aquitaine. Un comité de pilotage va étudier la faisabilité et l’expérimentation d’un revenu de base universel dans certains territoires volontaires de la grande région Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes. En France, après la Finlande, c’est parti.
Et ces images d’un défilé de mode à Lagos au Nigeria, où toutes les femmes sont représentées, quelques aspects physiques elles puissent avoir. Si là aussi, sur les podiums, les hommes et les femmes pouvaient tous être incarnés, l’humanité ferait un pas de plus.