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Trois pays africains annoncent leur retrait de la Cour pénale internationale

Publié le 30 octobre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Suite au vote majoritaire de son parlement, le Burundi est le premier pays à annoncer son départ le mercredi 12 octobre 2016. Lorsqu’il rempile pour un troisième mandat en juillet 2015, le président burundais, Pierre Nkurunziza, fait face à une opposition tenace, contestant sa réélection. En fin avril 2016, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, ouvre un examen préliminaire sur les crimes et violences qui auraient été commis, contraignant 230.000 Burundais à se réfugier dans des pays voisins, selon les chiffres communiqués par la CPI.

Ensuite, c’est l’Afrique du Sud qui annonce le vendredi 21 octobre 2016 son retrait de la CPI. Après avoir été critiquée pour ne pas avoir appliqué un mandat d’arrêt lancé contre le président du Soudan, Omar Hassan Al-Bachir, lors de sa visite dans le pays en 2015, l’Afrique du Sud décide de rejoindre le mouvement de rupture avec la CPI. Le président soudanais serait derrière "de nombreuses attaques illégales, suivies par des actes systématiques de pillage de villes et de villages (…) d’actes de tortures, d’extermination, de meurtres ou de viols subis par des milliers de civils", selon une fiche d’information de la CPI.

Ce mouvement de rupture s’élargit très rapidement et c’est ainsi que la Gambie, elle aussi, annonce son retrait de la CPI le mardi 25 octobre 2016, accusant la juridiction de n’inculper que les États africains tandis qu’elle laisse les pays occidentaux - d’où vient son budget principal - dans l’impunité totale.

Les intentions de départ s’enchaînent en un temps record et la CPI est de plus en plus contestée en Afrique.Toutefois, cette série d’événements ne peut pas être qualifiée d’inattendue: après les inculpations qui ont eu lieu au Soudan, en Libye, et au Kenya, l’Union Africaine avait déjà annoncé son opposition à l'inculpation de chefs d'État africains il y a quelques années, en 2013.


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