Qu’est ce que c’est ?
Le cancer du col de l’utérus est un cancer de la partie inférieure du corps de l'utérus, située au fond du vagin. Une tumeur maligne au sein des tissus se développe.Les causesA l’origine de cette infection, toujours le même virus : le Papillomavirus Humain (sigle anglais : HPV), surtout les papillomavirus 16 et 18, responsables à eux seuls de 70% des tumeurs.Cependant, la plupart des infections à papillomavirus, restent bénignes et régressent le plus souvent spontanément (l’organisme élimine naturellement le virus). Elles ne conduisent donc pas à un cancer. Mais chez certaines femmes, des lésions précancéreuses apparaissent sur la muqueuse du col, qui peuvent se développer en cancer si elles ne sont pas traitées. Contrairement à d’autres cancers, celui-ci est évitable s’il est détecté et pris en charge à un stade précoce d’anomalie.
La contamination se fait essentiellement par contact sexuel, le plus souvent lors des premiers rapports. Le virus n’est absolument pas transmis par le sperme ou le sang.
Il existe également des facteurs qui favorisent la contamination par le virus HPV :
- La précocité des rapports sexuels
- La multiplicité des partenaires
- Le nombre de grossesses
- Le déficit immunitaire
- Le tabagisme
La prévention
Deux types de préventions existent actuellement en France pour éviter qu’un processus cancéreux ne s’enclenche.Les vaccins
Depuis peu, une prévention primaire par la vaccination est possible. Deux vaccins préventifs efficaces contre les souches les plus virulentes de papillomavirus ont été mis sur le marché. Ils permettraient d’éviter près de 70% des tumeurs :
- Le laboratoire GSK a mis au point un vaccin, le Cervarix, contre les HPV 16 et 18.
- Le laboratoire Merck a développé un vaccin, le Gardasil, efficace contre les HPV 6, 11, 16 et 18. Les HPV 6 et 11 sont responsables d’une infection sexuellement transmissible, les verrues, appelées "crêtes de coq".
Ces vaccins sont destinés aux femmes entre 15 et 23 ans, qui n’auraient pas encore eu de rapports sexuels, ou au plus tard, l’année qui suit leurs premiers rapports.
A noter que ces vaccins ne protègent pas contre tous les types de virus, un dépistage et donc une surveillance par frottis est indispensable pour prévenir les 30% de cancers liés aux autres papillomavirus.Le frottis
La prévention dite secondaire par frottis est indispensable pour dépister au plus tôt la présence de cellules anormales du col utérin entrainant le papillomavirus humain. Il est recommandé, pour être efficace, de l’effectuer tous les trois ans après deux frottis initiaux normaux à un an d’intervalle.
En cas de frottis douteux, où des cellules anormales sont repérées, il ne faut pas s’inquiéter, il s’agit généralement de lésions bénignes.
Un test plus poussé, pour clarifier les résultats du frottis, le test HPV, peut être réalisé. Une colposcopie et une biopsie peuvent également se pratiquer.
Le traitement
Le traitement administré dépend du stade du cancer au moment du diagnostic. Toute modalité de traitement est décidée en étroite concertation avec la patiente et la partie médicale.Le stade précancéreux peut être traité avec différentes méthodes : soit peu agressive, comme la cryothérapie (méthode qui utilise le froid) ou le traitement au laser, soit par la technique de conisation, qui consiste à enlever un fragment du col utérin.
Pour les petites tumeurs, l’ablation complète de l’utérus est pratiquée.
Quant aux tumeurs plus avancées, elles nécessitent également une ablation des trompes, ovaires et ganglions. La méthode de la radiothérapie peut être utilisée.
Pour les stades très avancés, où généralement la tumeur se propage à d’autres parties du corps, la chirurgie n’est plus envisageable. Il faut alors pratiquer la radiothérapie associée à la chimiothérapie.