Didier Reynders, ministre fédéral belge des Affaires étrangères, du Commerce extérieur et des Affaires européennes, s'exprime au micro de la RTBF, le 25 octobre 2016, devant le Lambermont (résidence du Premier ministre à Bruxelles). Il sort d'une réunion entre représentants du pouvoir fédéral et des entités fédérées, qui n'ont toujours pas trouvé de points d'accord concernant le CETA, traité commercial entre l'Union européenne et le Canada. Cela en compromet la signature, prévue le jeudi suivant au terme de sept années de négociation. Il appelle à une nouvelle concertation dès le lendemain matin.
" Ce que je souhaite, c'est que le dégât ... le débat belgo-belge se termine et que l'on puisse maintenant reprendre une discussion avec nos collègues européens. "" Le lapsus est toujours révélateur ", conviendra ce libéral. La " fronde des Wallons " (portée par les trois parlements qui sont francophones sur les sept parlements belges) refuse l'arbitrage privée entre multinationales et États, défend le maintien des normes sociales et environnementales et revendique la protection des services publics. Ce blocage risque en effet de faire du dégât car, même si un accord est trouvé le lendemain entre Belges, il faudra encore en faire accepter les termes modifiés par les 27 autres partenaires européens, ce qui est loin d'être garanti dans les courts délais impartis.
La vidéo :
http://www.rtbf.be/auvio/detail_ceta-didier-reynders-parle-de-degat-belge?id=2154082