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Hippocrate (460 - 351 avant J.C.)

Publié le 21 juin 2008 par Istvan

Hippocrate [du grec Hippocratos, dompteur de chevaux : cette traduction suggère une relation avec la Thessalie seule région de la Grèce ancienne, avec la Béotie, où l'on pratiquait l'élevage de cet animal (H. Bolkstein in Ch. Lichtenhaeler, 1978 . Histoire de la Médecine. Fayard, Paris, p. 98) ] II [son grand-père s'appelait déjà ainsi : Hippocrate I. Son père, Héraclide épousa Phénarete (que la tradition fait descendre de Héraklès ou Hercule). Hippocrate II eut deux fils, Dracon (serpent : allusion au serpent médical) et Thessalos (allusion à Thessalie, cf. ci-dessus) et une fille. Deux petits-fils et un arrière petit-fils portèrent respectivement le nom Hippocrate III, IV et V (L. Bourgey in G. Despierres, 1979 . Hippocrate, sa vie, son oeuvre. L'histoire et la légende. Journal d e Médecine de Lyon, 60, p. 45)] dit “Le Grand” [on doit ce qualificatif à Aristote, qui fut le premier, à l'utiliser, une cinquantaine d'années après la mort de Hippocrate] semble être né autour de 460 avant J.C. dans une petite île du Dodécanèse (proche de l'Asie mineure) : l'île de Cos.

Hippocrate appartenait à l'illustre famille des Asclépiades, prêtres médecins qui desservaient les temples d'Asclepios [Asclepios ou Aesculape (chez les Latins) était le dieu de la Médecine] . Né dans un milieu médical, Hippocrate ne pouvait pas moins faire que d'en être marqué. Il commença donc d'exercer son activité médicale à Cos, mais fidèle à l'habitude de l'époque où les médecins se déplaçaient beaucoup, ses voyages de périodeute l'amenèrent à parcourir la Thessalie, la Thrace, les îles de la mer Egée, l'Asie Mineure, l'Egypte [i1 n'est pas impossible qu'au cours d'un de ces séjours en Egypte, il ait pu avoir connaissance du papyrus médical désigné actuellement par le terme de papyrus Edwin Smith : G. Despierres (idem 1979 , p. 58) avance cette hypothèse que nous sommes très enclins à partager] , l'Italie. Une grande partie de la vie de Hippocrate est un tissu de légendes : une chose est certaine cependant, c'est que le Maître de Côs a fondé (ou tout au moins profondément modifié) dans son île natale, un centre médical, lieu de rencontre et d'enseignement, qu'il dirigera jusqu'à sa mort, qui serait survenue (selon les auteurs) dans sa 85ème ou 109ème année, soit autour de 375 ou 351 avant J.C.

En ce qui concerne l'orthographe du nom du Père de la Médecine, il faut noter que le Moyen-Age ignorait l'usage du grec, aussi on compte pas moins de 15 façons différentes d'écrire Hippocrate (E. Wickersheimer, 1966 . Manuscrits latins de médecine du Haut Moyen-Age dans les bibliothèques de France. CNRS, Paris ) : Epocrates, Epogrates, Eppocrates, Hippocrates, Hypocras, Ipocras, etc…

L'oeuvre écrite de Hippocrate, à laquelle on a donne le nom de Collection hippocratique [l'Hexacontabiblos, recueil des Soixantes livres ou encore Corpus Hippocraticum] représente actuellement 45 ouvrages, mais ils montrent une telle hétérogénéité, qu'il est certain qu'ils ne lui sont pas tous attribuables. Sont incontestablement de lui : les Aphorismes, L'Ancienne Médecine, le Pronostic, les Epidémies, le Régime dans les Maladies aiguës. En ce qui concerne la Chirurgie qui correspond à 5 traités : les Articulations, Des fractures, Des plaies de la tête, de l'officine du médecin, le Mochlique, les 3 premiers sont de la main de Hippocrate, les deux derniers pourraient ne pas l'être, mais une lecture détaillée semble bien montrer que, tous les cinq procèdent du même esprit et donc, vraisemblablement, du même auteur .

2 - Sources bibliographiques

La traduction la plus classiquement admise en France est celle de Littré (1839 à 1861) : si, elle est d'une belle tenue littéraire, nous lui avons préféré celle, plus médicale, de J.E. Pétrequin (1878).


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