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Trussardi femme printemps/été 2017

Publié le 06 novembre 2016 par Pascal Iakovou @luxsure
by pascal iakovou on 6 novembre 2016 141 Views |  Like

TRUSSARDI FEMME PRINTEMPS/ÉTÉ 2017

Une analyse courageuse. Une esthétique qui se compose de fractures contemporaines. Un style qui se nourrit de paradoxes et d’hybridations, de sécurités fournies par la tradition et de contresens issus de la modernité.

Pour la collection Trussardi Femme Printemps/Été 2017, Gaia Trussardi utilise la mode comme s’il s’agissait d’une forme de dialogue universel qui unit des mondes, des cultures et des questionnements sur les conséquences du post-modernisme.

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Ce que nous savons de l’élégance italienne et de l’héritage bourgeois de la péninsule, éléments clés de l’esthétique Trussardi, se mêle à ce que nous ne comprenons pas ou aux dissonances des contre-cultures et de l’ère numérique. Comme dans un rap qui relie le passé et le présent à un rythme frénétique.

Les références sont philosophiques et pop : d’une part, nous avons Theodor W. Adorno et ses théories sur le Post- modernisme, de l’autre la dérive cinématographique de Baz Luhrmann, de chefs d’œuvre comme Romeo+Juliet et Moulin Rouge jusqu’à la récente série TV The Get Down.

Pop avec élégance : quand le contemporain le plus hardi revalorise, ravive et embrase la meilleure tradition. La garde-robe « Uptown » utilise des leggins en lurex avec des dessins qui rappellent les pantalons d’entraînement. Les couleurs rassurantes du style bon ton minimaliste de la n des années soixante-dix se mesurent aux teintes brillantes et voyantes des années quatre-vingt. Des motifs « logomanie » sont imprimés sur des shantungs et des gazes plutôt que sur des laines pour une nouvelle déclinaison de suit pop. Les blousons oversize en cuir brillant de couleur vive ou en cuir suède dans des tons pâles et poudrés se portent sur des jupes fourreau ou des jeans à taille très haute et coupe carotte. Le denim s’illumine de laminages argentés avec des fractures à e et craquelé. Les fantaisies logo dominent et jouent sur les contrastes. Les torsades plates des tricots de club sportif deviennent les liserés ghetto style sur les pantalons extralarges. Le python coloré dans les tons pop souligne les pièces les plus classiques comme s’il s’agissait d’encadrer un jeu vidéo.

Les accessoires ne sont pas en reste. Les chaussures, qui prennent la forme d’un mocassin à bout carré et le talon des bottes, arborent des patchs en cuir polychrome. Le Lovy Bag, le nouveau sac icône de Trussardi, se pare de pois, logomanies et cuirs miroir et multicolores.
Les bijoux, dessinés en exclusivité pour Trussardi par la jeune designer Maria Vittoria Paolillo, s’harmonisent parfaitement avec les looks proposés en les complétant.

Le dé lé lui-même, conçu plus comme un show que comme une passerelle, est un crescendo qui s’ouvre avec une pièce théâtrale interprétée par l’acteur italien Adriano Giannini, suivie de trois mélodies di érentes, toutes composées par Gaia Trussardi, chantées en canon puis mélangées dans une fusion sonore semblable à un véritable musical.


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