Magazine Régions du monde

Le banian n° 5 - juin 2008 - jakarta

Publié le 21 juin 2008 par Fouchardphotographe @fouchardphoto

JAKARTA - Voyages reels ou imaginaires dans la capitale indonesienne 202 pages, 8 euro (hors fais d'envoi.) -ISSN 1779-8485 Photographie de couverture : Modern highrises along Senen Raya, Jakarta, septembre 2004. Brian J. McMorrow, avec son aimable autorisation.

SOMMAIRE

Johanna Lederer, Editorial

Ajip Rosidi, Lagu Jakarta / Le chant de Jakarta Gilles Massot, Port de Jakarta, photos Zeffry J Alkatiri, Valckenier : 1740 ; Heeren XVII ; Amsterdam - Batavia ; Dieu n'a pas eu l'occasion de revenir ici Anda Djoehana Wiradikarta, A chacun son Jakarta Thung Ju Lan, Jakarta telle qu'on la voit et telle qu'on l'imagine : quand le reve se heurte a la realite Philippe Fouchard, Scenes ordinaires a bord du train de Jakarta Philippe Barbeau, Un roman pour la jeunesse a Jakarta Freek Colombijn, Champignons pendant la saison des pluies : urbanisation sauvage a Jakarta dans les annees cinquante Jean-Michel Chazine, Breves de trottoirs... a Jakarta... Dominique Maison, Photo Gilbert Hamonic, Une nuit a Jakarta. Extraits d'un carnet de voyage Frederic Durand, Dans la jungle de Jakarta Henry de Mallortie, Photos H.P. Berlage, Mon voyage aux Indes Laksmi Pamuntjak, Diner a Jakarta : carnet de notes d'un critique gastronomique Igor Rochette Onghokham, Du gateau de soja, de l'inflation, des produits alimentaires et de Onghokham Goenawan Mohamad, Slamet Slamet A. Sjukur, Le soutien-gorge Rubrique Le franais, langue exotique ? Et deux temoignages... (Tri Lestari, Puruhita Moestaryanti) Dorothea Rosa Herliany, Cette femme s'appelle maman Pramoedya Ananta Toer, Nouvelles de Kebayoran Jeannine Koubi, L'enfant sculptee. Mythe toradja collecte a Sulawesi Editorial de Johanna Lederer Jakarta, l'inouie, Jakarta l'innommable, Jakarta la belle papaye, Jakarta le gros durian, vagabondages reels ou imaginaires. Tout un Banian consacre a Jakarta. Jakarta ?! Pourquoi Jakarta ? Qui connait, qui en a seulement entendu parler ? C'est quoi ? Un sofa, une chaise longue, une chaise droite un groupe de rock de Los Angeles, le Jakarta Skyscraper ? Eh bien, non, rien de tout cela. Jakarta - Batavia jusqu'en 1942 - c'est Un port retentissant ou mon ame peut boire A grands flots le parfum, le son et la couleur ; Ou les vaisseaux, glissant dans l'or et dans la moire, Ouvrent leurs vastes bras pour embrasser la gloire D'un ciel pur ou fremit l' eternelle chaleur.* C'est une ville, une megapole en passe de devenir la cinquieme megapole au monde avec environ 13 millions d'habitants, c'est la premiere capitale du Sud-Est asiatique, mais aussi la plus polluee et la plus bruyante ; la misere des de l'article de Colombijn voisine le luxe du Menteng evoque par Anda Djoehana, gratteciel vertigineux et taudis se cotoient au sein d'une ville tentaculaire, un immense parking ou l'on reste bloque des heures durant, ne pouvant ni avancer, ni reculer. Pourtant c'est la que tous voudraient vivre, ancienne Reine de l'Orient cosmopolite et, depuis toujours, creuset ou se rencontrent tous les peuples d'Indonesie. Et puis, on envie le moderne Betawi, habitant de Jakarta, qui jouit d'un revenu de soixante-dix pour cent superieur a la moyenne nationale. A l'instar de New York, Jakarta est un fruit convoite de tous, un durian, gros a se rompre, a l'odeur repoussante, mais un delice pour certains. N'empeche, Jakarta se merite et ne se donne qu'a ceux qui travaillent la sueur au front et les yeux rives au sol, ne craignant ni sa chaleur ecrasante depourvue d'ombre bienfaisante, ni ses trous beants crevant, a et la, les chaussees comme pour finir d'engloutir les rescapes. Nombreux sont ceux qui y terminent ainsi leur parcours, ensevelis par l'injustice et l'indifference, tel le Slamet decrit par les lignes poignantes de Goenawan Mohammad. C'est une ville qui bouge, qui vit, qui respire (mal) et surprend par ses paradoxes, ou le beau peut virer facilement au hideux et le laid revetir une beaute soudaine et bouleversante. Ce Banian presente nombre de ces metamorphoses, recits et images serieux, droles, attendrissants, ou dechirants. Ainsi, dans Nouvelles de Kebayoran, Pramoedya Ananta Toer met en scene une prostituee jakartanaise dont l'histoire cruelle et emouvante a ete merveilleusement adaptee en franais par Etienne Naveau et Mira Saptariani. L'enfant sculptee, une nouvelle inedite sur hommes-d'avant , appartient au genre des mythes fondateurs qui nous enseignent, aujourd'hui encore, les episodes de la vie. La litterature orale trouvera ainsi une place a part entiere. Qu'il me soit permis de remercier ici tous ceux qui ont contribue a donner vie aux textes de ce numero 5, afin de les offrir au lecteur francophone : le Centre national du livre, le NLPVF (fonds neerlandais pour la production et la traduction litteraires), bien sur, mais aussi l'agence de voyages franaise Bali authentique, proposant des voyages a la carte (www.baliauthentique.com) ou encore Marion Bastien qui, avec generosite et talent, a propose de s'occuper professionnellement de la mise en page qui en avait bien besoin. Jugez-en et decouvrez avec stupefaction la difference ! Pour etre juste, il me faudrait egalement mentionner tous les contributeurs, les scientifiques, les voyageurs, les de langue, les traducteurs qui ont fait de ce numero 5 un almanach chatoyant, egrenant sinon les saints du jour ou les bontes des saisons, nombre de contes, de faits divers, de pensees de bon aloi et autres gourmandises de bouche, exactement comme le faisaient les colporteurs d'antan. Je vous laisse decouvrir ces belles surprises et tiens d'ores et deja a vous souhaiter d'excellentes vacances en compagnie de ce numero : n'oubliez pas de l'apporter avec vous sur la plage, a la montagne, a la campagne ou en ville ! Enfin, pour prolonger le plaisir de ces lectures, je vous invite au Salon de la revue les 11 et 12 octobre (avec Le Banian ! ) et a la troisieme edition de la journee des dix heures pour la litterature indonesienne, qui se tiendra a Paris le 22 novembre. Le detail du programme sera disponible aupres de l'association Pasar Malam. * Charles Baudelaire, , Les Fleurs du mal. separateur

Association franco-indonesienne Pasar Malam

[email protected]

http://pasarmalam.free.fr


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