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Critique Ciné : Inferno (2016)

Publié le 10 novembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Inferno // De Ron Howard. Avec Tom Hanks, Felicity Jones et Ben Foster.


Après Anges & Démons et Da Vinci Code, Dan Brown avait écrit Inferno, une suite des aventures du Dr Robert Langdon mettant en scène une histoire de virus pour éradiquer une partie de la population mondiale et éviter ainsi la surpopulation. Adapté par David Koepp (Indiana Jones 4 et le royaume du crâne de cristal, Zathura, La guerre des Mondes), Inferno est une vraie purge. On ne va pas y aller par quatre chemins, c’était un vrai enfer d’aller jusqu’au bout des deux heures de film. Ron Howard s’est perdu au milieu d’une histoire qui part dans tous les sens et surtout, qui enchaîne les longueurs monstrueuses. J’étais content de voir la suite de l’histoire de Langdon, en grande partie car c’est le seul livre de la trilogie que je n’ai pas lu. Cependant, quand je vois le résultat, j’aurais préféré que ce film ne reste qu’un projet et peut-être que je finisse par lire le livre. L’un des plus gros problèmes de ce film ce sont les séquences hallucinées par Langdon et les flashbacks qui viennent combler une partie de l’histoire d’un personnage. Cela devient rapidement ennuyeux et inintéressant, quitte même à tomber dans certaines facilités narratives qui donnent à Tom Hanks l’occasion de cabotiner en bonne et due forme.

Dans "Inferno", le célèbre expert en symbologie suit la piste d’indices liés au grand Dante lui-même. Robert Langdon se réveille dans un hôpital italien, frappé d’amnésie, et va devoir collaborer avec le docteur Sienna Brooks pour retrouver la mémoire. Tous deux vont sillonner l’Europe dans une course contre la montre pour déjouer un complot à l’échelle mondiale et empêcher le déchaînement de l’Enfer…

Ensuite l’autre problème c’est Felicity Jones. Elle est charmante mais une révélation sur son personnage est révélée avec une certaine lourdeur et est aussi bien joué que Marion Cotillard ne joue la morte dans The Dark Knight Rises. Peut-être bien aussi que Inferno subit Dan Brown. Ce dernier a sûrement donné des conseils sur la marche à suivre ce qui ne permet pas à Ron Howard de partir en roue libre avec une histoire qui était pourtant réellement intéressante. Mais le scénario enchaîne les facilités et les moments prévisibles. Les retournements de situation sont très basiques, sans grandes surprises. Malgré tout, Inferno a un atout : il est plus rythmé que les deux précédents volets de la trilogie et est aussi moins axé sur la religion que d’habitude. Mais cela n’en fait pas pour autant un bon film. Car ce jeu de piste amateur n’a rien de bien palpitant. Dès que le rideau tombe, le film s’effondre sur lui-même. Reste alors quelques passages assez drôles, malgré lui. Cela me rappelle un peu Mission Impossible 2. L’introduction de Inferno reprend un passage d’une conférence donnée par l’un des personnages importants de l’histoire comme le petit message sur le Bellérophon au début du film d’action avec Tom Cruise.

C’est aussi mal fichu, c’est aussi foutraque, mais c’est assez drôle finalement. Il y a toute la scène dans le musée avec le masque de Dante qui s’avère être un grand moment comique, ou toute la scène à l’hôpital au début du film, sans compter sur le personnage de M. Sims qui est rapidement devenu mon préféré. Comme dans Jurassic World, Irrfan Khan fait le show et ça fait vraiment du bien de voir ça. Mais le film manque de bonnes têtes comme Sidse Babett Knudsen. Cette dernière s’en sort bien mais est beaucoup trop absente alors forcément son personnage tombe un peu à l’eau lui aussi. Finalement, Inferno est une série Z maquillée en blockbuster. Tout est étiré en longueur plus qu’il en faut pour raconter des inepties ésotériques qui n’ont ni queue ni tête. D’autant plus que le spectateur, maintenant alerté, semble être plus intelligent que le héros…

Note : 1/10. En bref, une purge ésotérique torchée à la truelle.


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