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Critiques Séries : Rectify. Saison 4. Episodes 2 et 3.

Publié le 11 novembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Rectify // Saison 4. Episodes 2 et 3. York / Bob & Carol & Ted Jr. & Alice.


Les changements opérés cette année avec la nouvelle saison de Rectify sont intéressants et permettent de nous donner une toute autre vision du personnage de Daniel. « Yolk » s’inscrit parfaitement dans la lignée de l’excellent premier épisode et la scène finale, bien qu’un peu attendue, fait elle aussi son effet. Cet épisode permet également de joindre deux histoires et de raconter un autre point de vue : celui de Janet. Du coup, le premier épisode permet de restituer l’historie et le second de confirmer ces changements. Cet épisode permet notamment de voir Janet et la maison sans Daniel. C’est un changement important dans l’histoire de Rectify alors que l’on n’avait jamais vu cette maison sans Daniel. La série propose donc d’avoir un regard différent sur le monde que l’on a appris à connaître pendant trois ans. Si Aden Young n’est pas présent dans l’épisode, sa présence se fait ressentir malgré tout car il y a tout un tas de choses qui font écho au personnage et au passé qu’il a vécu. On sent aussi le sentiment de conclusion arriver alors que les personnages vont de l’avant sans pour autant totalement aller de l’avant. C’est un paradoxe intéressant car chacun des personnages n’a pas envie de se détacher alors qu’il faut penser au futur. Comme Janet qui croise Trey par exemple. C’était probablement inévitable.

Et Rectify s’en sort comme une façon de rappeler tout un tas de choses et faire écho au passé. Ce passé tient Rectify comme un poids qu’elle ne peut pas abandonner. Janet était le personnage parfait à mettre dans ce second épisode. C’est la suite logique après Daniel et son histoire apporte une vraie grâce à la série. Cet épisode est également compliqué car il nous offre tout un tas de sentiments purs qui transperce l’épisode à sa façon. Que cela soit vis-à-vis de Janet, Judy Dean, Ted ou encore Tawney. La vie dans Rectify n’est pas celle d’une sitcom mais la vie difficile comme elle est tous les jours. Certes, Rectify accentue fortement la dramaturgie mais c’est toujours fait dans un joli but. Rectify est Rectify et l’on ne voit pas la série changer dans le mauvais sens. Les personnages évoluent mais la série ne bouge pas. Elle reste fidèle à ses propres principes. Le troisième épisode de Rectify est légèrement différent des deux premiers. Peut-être est-ce aussi pour cela que j’ai été moins convaincu par ce que Rectify avait à nous offrir de ce point de vue là. L’épisode se concentre sur des intrigues qui parfois ne sont pas aussi importantes qu’elles ne le devraient. Et c’est dommage car je suis persuadé que Rectify avait du potentiel pour créer un engouement différent, comme dans les deux premiers épisodes de la saison. Certes, l’épisode est aidé par une mise en scène soignée et puis par le jeu sans faille de Abigail Spencer ou encore J. Smith Cameron.

Mais je ne suis pas sûr que cela soit suffisant pour faire de cet épisode une grande réussite. Pas comme on peut le sous entedre par exemple. Cela ne veut pas dire que l’épisode est mauvais, loin de là, mais il sort un peu du cadre que la saison tentait de présenter dans son premier épisode et son second. Du coup, Rectify déçoit un peu en revenant à certains fondamentaux passés et des intrigues secondaires qui ne sont pas aussi intéressantes que les émotions de chacun. Je comprends que pour conclure une série il faut également venir à bout des petites histoires de chacun et leurs donner de quoi nous donenr l’impression qu’ils viennent au bout. Les scènes entre Daniel et Chloe apportent quant à elle un vrai plus. Je trouve que ces deux personnages partagent une alchimie dont  Rectify a le secret. Ce n’est pas la première fois que la série sait utiliser ses personnages de la sorte et notamment le talent d’Aden Young que je trouve particulièrement fort et solide. Finalement, si Rectify échoue à deux ou trois petits trous dans ce troisième épisode, elle n’en reste pas moins une grande série. Elle n’est peut-être pas connue de tous mais je dois avouer qu’au fil des épisodes, on a appris à s’attacher à ses personnages et l’on a donc envie qu’elle soit vue par tous. La difficulté de cette dernière saison est de conclure intelligemment une série dont la richesse repose dans les émotions de ses personnages.

Note : 9/10 et 6/10. En bref, deux épisodes aux antipodes.


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