Tutankhamun // Mini-series. 4 épisodes.
BILAN
Ah, une mini-série d’aventure avec Sam Neill. On n’avait pas vu ça depuis longtemps. J’étais tout excité à l’idée de découvrir une énième relecture de l’histoire de Tutankhamun. Nous sommes en Egypte en 1905 et l’on parle alors archéologue et aventures. Sauf que Tutankhamun est loin d’être un Indiana Jones sur pattes. On retrouve alors ce que les britanniques savent faire de mieux en termes de séries d’époques, notamment car je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Downton Abbey du début à la fin. Ce n’est pas nécessairement une mauvaise chose mais disons que depuis le succès de la série d’ITV, j’ai l’impression que toutes les séries d’époques veulent lui ressembler. Ce n’est probablement pas pour rien que Tutankhamun est aussi diffusée sur ITV et que cette dernière a probablement espérée un succès aussi large. Créée par Guy Burt (scénariste de The Bletchley Circle), la série nous raconte l’histoire de la découvert d’une tombe. Bon, jusque là rien de bien palpitant car l’on a déjà vu l’histoire de Tutankhamun des dizaines de fois aussi bien au travers de son règne qu’au travers de la découverte de son histoire des milliers d’années plus tard.
Egypte 1905. L'archéologue de renom, Howard Carter, est recruté par l'aristrocrate et égyptologue amateur Lord Carnavon, afin d'explorer la vallée des rois dans le but d'y découvrir le tombeau du pharaon Toutânkhamon. Cependant, les prémices de la Première Guerre Mondiale, les diverses mésaventures et le caractère impulsif de Carter pourraient bien mettre l'expédition en péril...
L’an dernier, nous avions eu Tut, un échec sur plusieurs plans mais qui savait malgré tout rester divertissante à sa façon. Tutankhamun est légèrement différente. Même si Howard Carter, notre héros incarné par Max Irons, n’est rien d’autre qu’un ersatz moins fun qu’Indiana Jones. Ce dernier est devenu une telle référence dans le monde des fictions d’aventure qu’il est toujours difficile de lui arriver à la cheville. Plutôt que d’être une série complètement immergée dans l’aventure, Tutankhamun veut aussi et surtout être une série d’époque avec ce qu’il faut de peinture de la société de l’époque. C’est assez médiocre de ce point de vue là même si l’on peut trouver certaines choses sympathiques malgré tout. Disons que cela ne casse pas trois pattes à un canard et que c’est bien là le problème le plus ostensible. Puis nous avons Lord Carnarvon, incarné par Sam Neill (qui fait toujours le même Sam Neill, mais c’est aussi pour ça qu’on l’aime) et là la série tente d’apporter un petit quelque chose en créant un duo entre les deux personnages. Carnarvon et Carter vont bien ensemble et leur histoire progresse comme un long fleuve tranquille.
J’aurais apprécié que Tutankhamun sorte un peu plus les griffes et sortent des sentiers battus du genre. Tant de la série d’aventures que de la série d’époque. Mais Tutankhamun ne se précipite sur rien et cherche donc à prendre son temps sur 4 épisodes pour installer une histoire qui n’en méritait peut-être pas tant. C’est assez soapesque par moment, quitte à nous ennuyer littéralement. C’est bien là le souci car plus le temps passe et moins on a vraiment envie de revenir. Le casting reste pourtant assez solide et convaincant, ce qui donne à Tutankhamun un certain charme. Sam Neill et Max Irons forment un joli duo qui mérite presque une nouvelle histoire sur une aventure différente. Mais la série s’intéresse aussi à de la romance, quitte à rapidement devenir lassante. Finalement, Tutankhamun n’est pas une aussi bonne surprise qu’elle ne le laissait sous entendre au premier abord. C’est bien dommage.
Note : 4/10. En bref, si Tutankhamun reste honorable sur certains points, elle n’en reste pas moins une déception.