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Critiques Séries : Gotham. Saison 3. Episodes 7, 8 et 9.

Publié le 17 novembre 2016 par Delromainzika @cabreakingnews

Gotham // Saison 3. Episodes 7, 8 et 9. Red Queen / Blood Rush / Executioner.


Gotham continue de nous plonger dans son histoire dans la bonne direction avec « Red Queen » en permettant à Jim de confronter ses démons. Etrangement, un épisode aussi farfelu que celui-ci fonctionne bien dans l’univers de Gotham. Ce que je trouve dommage avec Gotham c’est le fait qu’il est toujours difficile de se faire aux conséquences de toutes les histoires que la série raconte alors que Gotham a tendance à passer de vilains en vilains sans vraiment chercher à approfondir quoi que ce soit. Ce n’est pas la première fois que Gotham échoue de ce point de vue là (avec Tetch cette année) mais globalement, la confrontation que Jim a avec ses démons est satisfaisante car elle permet de nous plonger au coeur de l’histoire du personnage autrement que tout ce que l’on avait pu voir auparavant. Cela change tellement (en bien) que Jim Gordon est enfin autre chose qu’ennuyeux. Je me surprend à trouver cela passionnant quand j’ai passé ces derniers temps à cracher sur Gordon. C’est dommage que le rôle de Valerie Vale cette année ne semble avoir été créé que pour aider à Jim à réaliser qu’il aime toujours Lee. Quelque chose que tout le monde sait en tant que téléspectateur. Voilà un vrai gâchis. Valerie Vale n’aurait pas dû être là car ce que Gotham est assez dommage.

Mais ce n’est pas la première fois que la série a des problèmes dans la gestion de ses personnages. Cobblepot continue d’être un bon élément. Alors que les trois épisodes précédents ont réussi à donner le ton, celui-ci confirme la place que ce personnage est en train de prendre. Vis-à-vis de cet épisode, il s’avère aussi amusant que piégé à son propre jeu. De plus, la cour des Owls a gardé un oeil sur Cobblepot et pourrait bien avoir quelques plans pour lui dans le futur. Je dois avouer que je ne serais pas contre surtout que cela fonctionne plutôt bien dans son ensemble. Cet épisode est donc là pour redonner à Jim un but, une direction. Gotham le fait avec les gros sabots mais l’épisode est divertissant et fonctionne. C’est déjà beaucoup dans une série comme celle-ci. De plus, Cobblepot a su (re)devenir un bon personnage ce qui n’est pas plus mal. « Blood Rush » est bien moins bon mais là aussi Gotham parvient à délivrer pas mal de bonnes choses tout au long de l’épisode. Le cold-open par exemple fonctionne avant de partir en sucette. Michael Chiklis a enfin un rôle dans Gotham maintenant qu’il a un côté vilain mais le cold-open aurait peut-être été mieux s’il était resté en dehors de cette histoire de corps en décomposition. C’était un peu trop forcé et ridicule pour réellement nous impliquer dedans.

Il y a quelque chose d’étrange dans cet épisode quand Bullock dit à Gordon que s’ils étaient comme lui ils n’attraperaient aucun méchant mais en même temps, quand on regard Gotham de plus près on se rend compte qu’ils n’en attrapent pas tant que ça. Barnes était jusqu’à présent un personnage secondaire inutile. Michael Chiklis est un acteur que j’aime beaucoup et je trouvais dommage que Gotham n’en fasse pas bon usage. Barnes a enfin son arc narratif et il était temps même s’il n’est pas mûr à mon goût. Le potentiel de transformation en gros vilain tout vilain est là mais il va falloir que Gotham se donne tout de même un coup de pied aux fesses. Cobblepot et Nygma forment quand à eux le meilleur duo de Gotham. Leur association est vraiment ce que je préfère dans cette série et apporte réellement son lot de bonnes surprises et de moments plus tendres. Qui a dit que les vilains n’avaient pas le droit d’aimer eux aussi ? La scène finale de l’épisode avec Barnes suggère que l’on n’en a pas fini et j’ai hâte de voir la suite. Mais « Executioner » vient finalement nous décevoir légèrement. Gotham se retrouve à raconter une nouvelle version de la même histoire sans chercher une bonne dose d’originalité.

La transformation de Barnes dans l’épisode précédent a forcément aidé à passer du temps avec lui en vilain dans « Executioner ». Son petit « I am the law » est assez cocasse. Au travers de monologues qui ne servent pas vraiment le personnage et de moments plutôt fun, Gotham cherche encore son équilibre avec le personnage. Par chance, il y a quelques bonnes séquences amusantes qui donnent aux personnages une occasion de se révéler autrement. Cet épisode est aussi très étrange en termes de ton et de situation au sein d’une saison complète. Deux des intrigues de la saison ont (enfin) une conclusion (ou une sorte de conclusion) : Nygma apprend la mort d’Isabella ce qui met fait au triangle amoureux qui trainait et permet à Gotham d’aller de l’avant. Et Barnes est arrêté par Gordon. Si je trouve que Barnes a été trop rapidement transformé et arrêté, Michael Chiklis était vraiment l’un des meilleurs personnages de Gotham. Mais la transformation de Barnes est quelque chose que l’on a déjà vu par le passé dans Gotham (et en mieux en plus). De ce fait, c’est un peu dommage que Gotham ne trouve pas une façon bien à elle de raconter les choses autrement et de manière plus originale. Quand Barnes et Gordon vont en voiture trouver Sugar, il est clair que Gotham cherche à répéter une intrigue de la saison avec les rôles inversés.

Ici, Gordon est le flic qui suit les règles alors que Barnes est celui qui cherche la justice peu importe le prix. Au moins, Barnes est sain et sauf désormais à Arkham. Finalement, Gotham délivre trois épisodes inégaux mais aidés par des arcs narratifs qui valent le coup. La narration n’est pas toujours brillante mais ce n’est pas le plus important alors que l’on passe de bons moments et que l’on ne s’ennui pas. Cela change vraiment de la saison 2 par exemple qui était tellement mauvaise que j’ai parfois cru pioncer devant les épisodes.

Note : 7/10, 6/10 et 6/10. En bref, Gotham a trouvé une vitesse de croisière qui me plaît plutôt bien.


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