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5 choses à ne pas dire à un travailleur autonome

Publié le 18 novembre 2016 par Lamallette @Lamallette1

Par Marie-Claude Gay, propriétaire de Traduction M, www.traductionm.com

Un travailleur autonome est une personne qui décide de se lancer en affaires et qui devient par le fait même son propre patron. Depuis quelques années, le nombre de travailleurs autonomes a considérablement augmenté. Au Québec, 13,6 % de la population sont des travailleurs autonomes, comparativement à 21,6 % pour les employés du secteur public et 64,7 % pour les employés du

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secteur privé. Compte tenu de ces statistiques, chacun d’entre vous a probablement un travailleur autonome dans son entourage! Plusieurs mythes sont associés à ce type d’emploi particulier. Les gens s’imaginent souvent que ces gens à l’horaire flexible peuvent s’entraîner quand bon leur semble et flâner en pyjama toute la journée, mais ce n’est pas tout à fait le cas. Faisons la lumière sur les nombreux mythes du travailleur autonome et sur les phrases qu’il faut à tout prix éviter de leur dire! Voici donc 5 phrases à ne pas dire à un travailleur autonome :

« T’es chanceux, tu peux te lever quand tu veux! »

Je ne vous mentirai pas, la plupart des travailleurs autonomes ont un horaire relativement flexible. Qu’à cela ne tienne, on ne travaille pas moins pour autant. En effet, on peut travailler pas mal tard le soir ou encore très tôt le matin. Un client nous écrit pour un contrat en urgence et on peut avoir à quitter le party de fête d’une amie dans l’heure qui suit pour aller régler la patente. On peut aussi travailler jusqu’à 2 heures du matin un mardi pour être certains de remettre à temps notre fameux gros projet du lendemain. Ce lendemain-là, il se pourrait qu’on passe une heure de plus avec Morphée alors que vous vous êtes levés à votre heure habituelle. Il est aussi fort probable qu’on joue dans notre paperasse de bureau le samedi ET le dimanche, pour avancer dans nos projets et mettre à jour la comptabilité, faute de temps. Les entrepreneurs qui choisissent de faire la grasse matinée un lundi doivent être à l’affût des téléphones et des courriels pouvant entrer après 8 heures. Quand l’entreprise en question prend de l’expansion, les téléphones et courriels se font fréquents et quelqu’un doit s’en occuper. D’ailleurs, notre cellulaire peut aussi sonner plus tôt que notre cadran quand un client décide qu’il a besoin d’un conseil urgent. C’est ça la vie de travailleur autonome!

« Hey, je suis en congé aujourd’hui, on fait quelque chose? »

Quand on est notre propre patron, les gens tiennent pour acquis qu’on est toujours disponibles pour faire des activités avec eux. Il n’est pas rare qu’on reçoive des textos nous proposant toutes sortes de sorties. Don’t get me wrong, personne n’est frustré ou insulté que des gens aient une pensée pour nous qui sommes isolés presque toute la journée dans notre bureau ou à la maison. Au contraire, ça fait chaud au cœur. Mais, si j’invitais mes amies à aller prendre un café pour jaser un mardi à 14 h alors qu’elles sont au travail, je me ferais répondre : « ben là… c’est-tu urgent? On est mardi 14 h, ch’travaille s’taffaire! ». C’est une évidence.

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Cessez de nous offrir des opportunités d’emploi.

« As-tu vu ça passer, il y a une job steady avec des belles conditions qui vient de s’afficher! »

Non… je n’ai pas vu passer.

Étant donné la nature un peu nébuleuse de notre emploi, les gens semblent s’inquiéter de notre futur. Il n’est pas rare qu’on nous approche pour nous demander si on a vu telle ou telle offre d’emploi. Le problème, c’est que nous ne sommes pas à la recherche d’emploi, puisque nous en avons un à temps plein. Iriez-vous voir n’importe quel autre de vos amis pour lui proposer un poste ailleurs alors qu’il adore son travail? J’en doute.

« T’es chanceux, tu peux rester en pyjama toute la journée! »

Quand on pense à une personne qui travaille de la maison ou seule dans son bureau, on la voit habillée en mou avec les cheveux ramassés en chignon ébouriffé, qui se prélasse en jetant un coup d’œil à son ordinateur ici et là. On n’est pas comme les photos sur Pinterest, tsé! Selon leur domaine de travail, les travailleurs autonomes doivent souvent rencontrer des clients. Pour ce faire, nous avons tous une routine matinale… comme vous! L’alarme sonne le matin, on saute dans la douche, on déjeune, on s’habille de façon professionnelle et on s’installe à notre bureau. Pour une personne qui travaille de la maison, les habitudes matinales sont primordiales. En s’habillant et en se préparant le matin, on permet à notre moral de survivre aux journées passées avec nous-mêmes. Au moins, on évitera de sursauter chaque fois qu’on se croisera dans un miroir. Ce qui est merveilleux, c’est que la majorité du temps, on s’habille pour nous. On peut choisir des morceaux qui sont plus confortables selon le métier qu’on exerce, mais le plus important, c’est de prendre en considération la nécessité de se sentir bien et d’avoir une allure professionnelle, puisqu’on ne sait jamais qui viendra cogner à notre porte cette journée-là!

« Ça marche-tu un peu tes affaires? »

Je ne sais pas pour les autres, mais je n’aime pas la tournure de cette question. Je ne sais jamais quoi y répondre. Voulez-vous qu’on s’assoie ensemble et qu’on regarde notre Grand Livre de comptabilité? Mon T4? Pour tous les travailleurs autonomes, il y a de TRÈS bonnes périodes, de bonnes périodes et des périodes un peu plus tranquilles. Chacune d’entre elles a ses avantages.

Pour un entrepreneur qui a de l’ambition, les périodes plus tranquilles nous poussent à faire des suivis avec les clients, à aller rencontrer les nouveaux prospects et à réfléchir à notre stratégie marketing, ce qui n’est pas mauvais en soi. Le but est de tirer le maximum de chaque journée de travail, peu importe le domaine d’emploi et la quantité d’ouvrage. On fait toujours de notre mieux. On travaille pour la satisfaction de nos clients et par le fait même, notre portefeuille. Si on répond en mettant trop l’accent sur le fait que ça va dont ben bien c’est fouuuu, vous serez sceptiques. D’un autre côté, si on vous répond que c’est mollo alors qu’on vient de se claquer une semaine d’une dizaine de gros contrats, ce ne serait pas honnête non plus. On ne sait pas trop ce que vous voulez entendre.

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Demandez-nous plutôt nos bons coups ou nos intentions futures. Les entrepreneurs ont des étincelles dans les yeux et sont fiers de partager avec les autres les étapes à suivre et toute l’ambition qui les anime.


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