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La tristesse de l'éléphant de Nina Jacqmin et Nicolas Antona

Publié le 22 novembre 2016 par 7bd @7BD
La tristesse de l'éléphant aux éditions Les enfants rouges Titre : La tristesse de l'éléphant Scénario : Nicolas Antona Dessins : Nina Jacqmin Éditions : Les enfants rouges Année : 2016 Nombre de pages : 80
Résumé :
Voici l'histoire de louis.
 
Ce jeune homme rondouillard et binoclard vit son enfance à l’orphelinat. 
Son embonpoint et sa vue défaillante lui valent beaucoup de moqueries et ne le favorise pas pour une adoption. Sa vie est donc plutôt difficile, mais le cirque Marcos vient s’installer à coté de l’orphelinat…
Louis fait la belle pour aller voir le spectacle… et sa vie va enfin s’illuminer. Le réconfort tant attendu arrive enfin. Le jeune homme est émerveillé par ce cirque, et surtout il va rencontrer Clara, jeune fille dompteuse d’éléphant.
Dès lors, il ne manquera aucun passage annuel du cirque, et sa relation avec Clara va évoluer avec les années. Ils tombent amoureux. Clara laisse le cirque et finit par emménager avec Louis. Ils vont vivre des jours heureux en toute insouciance… 
Mon avis :
Voici l’une de mes deux révélations BD annuelles. Et le plus beau vient du fait qu’il s’agisse de la première œuvre des deux auteurs !!!
Les enfants rouges ont signé ici l’une de leurs références.
Cette histoire est belle, émouvante et… triste. Tout bon lecteur y versera sa petite larme.

La tristesse de l'éléphant planche 9 Editions les enfants rouges

Planche 9

Le dessin :
Le trait de Nina Jacqmin est beau, léger, fin, épuré et empli de poésie et d’émotions. Son dessin reste simple, jamais surchargé, mais tellement évocateur et sensible.
La force de celui-ci vient aussi certainement du choix des couleurs : 4 bases si j’ose dire, le bleu, le rouge, le noir et le blanc.
Tout se fait ensuite sur les jeux d’ombres et lumière en tonalité grise et/ou sépia, avec quelques touches de rouge ou de bleu parsemés çà et là.
L’auteur démontre ainsi un talent indéniable mais surtout merveilleux pour instaurer de si émouvantes ambiances rien qu’avec cette palette limitée de couleurs.
Les perspectives sont superbement maîtrisées et il n’y a pratiquement pas d’autres effets que les perspectives, les alternances de plans et les jeux d’ombres.
Chaque vignette est pour moi une œuvre d’art tellement le dessin est élégant et communicatif de sensations et de sentiments.
Cette dessinatrice est à suivre de près pour ces prochains ouvrages !

La tristesse de l'éléphant planche 7 Editions les enfants rouges

Planche 7

Le scénario : 
Le scenario de Nicolas Antona est touchant, tendre et d’une magnifique simplicité mais tellement efficace parce qu'on se projette facilement.
Cette histoire d’amour peut ressembler à beaucoup d’autres histoires vécues hélas...
Mais attention, ne vous leurrez pas, malgré l’amour et l’émotion positive que communique peut-être le dessin, vous vivrez un drame et le titre n’est donc pas innocent !
Alors sortez vos mouchoirs…
Le découpage reste, lui aussi, simple et rigoureux, avec 4 à 6 vignettes en moyenne par pages, avec peu de fantaisie dans le format des cases mais laissant ainsi la place belle au formidable travail de la dessinatrice.

La tristesse de l'éléphant planche 4 Editions les enfants rouges

Planche 4

La lecture de cette histoire m’a donné envie de rencontrer ces deux auteurs car ils ne peuvent être que généreux et bons vu la sensibilité déployée dans ce récit.
Et autant dire que j’ai hâte de lire leurs prochains ouvrages !

Pour une première œuvre, ce livre est simplement exceptionnel et mérite sa place dans toutes les bibliothèques.
Je vous encourage donc vivement à lire le début de ces jeunes auteurs !

Ciao, Yann
Et en bonus on vous rappelle une petite animation réalisée par Nina Jacqmin lors de ses études, et mise en ligne par Nina Jacqmin elle même :


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