L’éveil, la pépite sensuelle de cette rentrée littéraire
L’éveil – Line Papin
Stock – 18,50€
www.editions-stock.fr
J’ai terminé L’éveil dans la ligne 5 du métro, direction Bobigny, il y a presque deux semaines. En refermant ce premier roman, j’ai acquiescé avec un signe de la tête. Indiscutablement, il s’agissait d’un de ces très bons livres. J’ai laissé passer un peu le temps, comme c’est agréable, et j’ai choisi d’orienter cette chronique, ce billet (comme dit toujours Amandine), uniquement sur les souvenirs et les restes (dans ce qu’il y a de plus positif) – qu’on peut avoir d’une lecture.
Hanoi ou Hanoï, son climat à la fois tropical et humide. Une chaleur constante, poreuse, dans laquelle évoluent et se bousculent quatre personnages – deux filles et deux garçons. L’éveil – même si ce n’était pas le premier choix du titre – pour signifier un premier rendez-vous avec la sensualité et la sensorialité. Un climat de pure découverte et d’émotions profondes, qui ne laisse place à aucune forme de routine, puisque tout, sublime comme sensible, jaillit pour la première fois.
3 ans d’écriture, de fragments de texte, entre 16 ans 19 ans, pour venir rafler la mise deux ans plus tard : le prix littéraire de la Vocation, destiné à aider un jeune romancier âgé de 18 à 30 ans. L’éveil témoigne d’une maturité littéraire sans pareille et d’une justesse rare dans la connaissance des émotions (perception, compréhension, expression, contexte). On a beaucoup (beaucoup) de mal à croire à l’idée de la débutante, et de son premier roman. Tantôt sombre et nihiliste, tantôt lumineux et hédoniste, L’éveil est une pépite – corrosive et sensuelle – de cette rentrée littéraire 2016.
Elisa Palmer
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