AVOCATS, INVESTISSEURS ET TEMOINS REAGISSENT FACE A UNE EVENTUELLE NEGOCIATION A L’AMIABLE REALISEE DANS UNE OPTIQUE PATRIMONIALE. VOICI LEURS REACTIONS.
Mon dernier billet sur Appolonia a suscité pas mal de réactions. Je vous sélectionne les plus significatives. A commencer par celle d’un juriste.
« En qualité d’avocat rompu aux négociations dans ce genre de situation, je vous confirme que les banques n’acceptent pratiquement jamais de négocier des réductions de dettes “collectives” ou “globales” sous peine de voir affluer des milliers d’épargnants qui ne sont pas tous dans une situation”impossible” ni même identique. Ceux laissant espérer le contraire risquent de les décevoir.
LES ATOUTS DE LA NEGOCIATION INDIVIDUELLE
Par expérience, confirmée par votre article, seule une négociation sur une base individuelle, accompagnée par un conseil qualifié disposant des compétences financières et patrimoniales et pas seulement juridiques peut aider chaque investisseur en difficulté.
Ce sujet marque les limites de l’efficacité des “associations” et autres regroupements très utiles pour négocier des ajustements de baux “collectifs” en face d’un exploitant, mais inefficaces pour négocier des arrangements individuels par essence “discrets” que les banques ne peuvent envisager “collectivement” surtout avec ceux qui leur font des procès dont ils médiatisent chaque étape!
Les banques acceptent de revoir certains contrats Individuels en fonction non seulement de la situation de la résidence, mais en fonction de la situation PERSONNELLE de l’investisseur…et une association ne sert à rien pour celà. .. Le banquier se méfie des effets de “contagion” quand il subit une demande “collective”.
Mieux vaut privilégier l’action individuelle avec un conseil qualifié CIF (conseiller en investissement financier) ou un avocat disposant de compétences équivalentes ». A mon avis, un avocat en solo n’a pas la vision patrimoniale d’un dossier d’investisseur.
UNE ENORME ESCROQUERIE EN COURS D’INSTRUCTION
Un autre internaute précise : « Le titre et le contenu de votre post méritent quelques précisions. Non, ce ne sont pas seulement que quelques rares victimes de l’affaire Apollonia qui ont tenté, ou tentent, une négociation à l’amiable avec les banques, et ce malgré les très nombreuses infractions qu’elles ont commises par esprit de lucre en acceptant toutes les conditions imposées par la société Apollonia, tout comme les notaires impliqués.
Pour bien connaître le dossier sur tous ses aspects, je vous rappelle que suite à la requête de Me Gobert au nom de l’ASDEVILM (Association nationale des victimes de l’immobilier), le Tribunal de Grande Instance de Marseille a nommé dès le 16 septembre 2008 un mandataire ad hoc, la S.C.P. Douhaire-Avazeri de Marseille, pour tenter de trouver une solution acceptable avec les 20 banques impliquées sous quatre mois.
Cette première tentative a échoué face à l’intransigeance de certaines banques et en tout premier lieu du Crédit Mutuel. Cette banque s’en est même servie pour obtenir des informations personnelles afin de mieux poursuivre les victimes…
Le cas que vous présentez est très particulier, et donc rare en effet. Très peu parmi les victimes ont les moyens de solder même seulement la moitié de leur prétendue dette, créée ne l’oubliez pas, grâce à une énorme escroquerie aux ramifications complexes toujours en cours d’instruction.
Merci de continuer à la suivre régulièrement car les médias sont passés à autre chose. Peu importe que de nombreuses familles continuent à souffrir, en attendant que la justice passe et fasse preuve d’un peu de courage face au lobby bancaire qui fait tout pour éviter aux banques concernées d’assumer leurs très lourdes responsabilités ».
LES FAIBLESSES DE NOTRE SYSTEME JUDICIAIRE
Enfin un abonné signale : « Bel exemple des défauts de notre système judiciaire. La difficulté est grande pour un particulier de faire reconnaître ses droits devant la justice française.
Trop de lenteur car les moyens de l’administration judiciaire sont insuffisants.
Quasi impossibilité de monter des actions de groupe comme aux USA.
Du côté des avocats, les coûts sont trop élevés car la plupart refusent de travailler au forfait, avec un faible montant compensé par le partage des indemnités obtenues, ce qui est courant aux USA.
Il faudrait par l’intermédiaire des politiques et des associations obtenir les moyens budgétaires et les modifications nécessaires de la règlementation. Sinon la seule voie est le compromis.
Bravo pour le suivi de ces affaires scandaleuses ».