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Algérie: Une loi de finance 2017 controversée

Publié le 28 novembre 2016 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche par tags (mots-clés) Recherche d'évènements (agenda) Avec la crise budgétaire que traverse l’Algérie, il n’est plus possible de poursuivre la folie dépensière des années d’aisance financière. Les responsables du pays tentent de trouver des palliatifs pour remédier à la chute drastique des recettes pétrolières et à l’épuisement du fond de régulation des recettes (alimenté par la rente pétrolière) qui devait être utilisé en période de vaches maigres.

Parmi les mesures importantes contenues dans la loi de finances 2017 (LF 2017), il faut citer notamment l’augmentation de la TVA qui passe de 17% à 19% avec ses conséquences directes sur l’accroissement des prix des biens et des services destinés à la consommation des ménages et des entreprises; la captation de la finance de l’économie informelle par des mesures de régularisation des fonds non déclarés au fisc; l’augmentation des tarifs des services de base (eau, électricité, gaz et des carburants); la restriction des importations en tout genre notamment les véhicules et les produits de luxe avec taxation élevée; l’émission d’un emprunt obligataire garanti par l’État avec un taux d’intérêt rémunérateur au dessus du seuil du marché monétaire (5% pour les titres émis pour 3 ans alors que les titres de 5 ans sont assortis d'un taux de 5.57%); la hausse des taxes fiscales et parafiscales sur le patrimoine (augmentation des taxes sur les opérations immobilières et le foncier) ainsi que la suppression de la retraite anticipée dans tous les secteurs de la fonction publique.

Le gouvernement enveloppe l’ensemble de ces mesures dans un "nouveau modèle de croissance" virtuel en perspective d’une sortie de la crise actuelle.

En fait, cette série de mesures législatives et fiscales vont sans aucun doute mettre à mal le pouvoir d’achat des ménages qui auront plus de peine à joindre les deux bouts. Naturellement, elles n’ont pas laissé indifférent les partis politiques de l’opposition, les syndicats autonomes, la presse indépendante et les associations de la société civile.

Les risques d’une implosion sociale sont réels si bien que nous assistons à une multitude de grèves touchant en particulier le secteur de l’éducation, de la santé, de la justice et de l’industrie automobile.

Au demeurant, l’Algérie s’enfonce dans une crise multiforme. En l’absence d’une démocratie réelle, de débats et de la participation de la société civile à la recherche des perspectives d’avenir, nul ne peut anticiper l’issue de la crise qui secoue le pays.


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